Artiste environnementaliste, Dimitri Xenakis travaille sur tous projets relevant du paysage urbain et naturel, en France en Europe et récemment en Asie. Depuis plusieurs années, il fait coexister des objets industriels, des matériaux synthétiques avec des paysages ou des jardins. Il construit des projets qui entrent en résonance avec le paysage et les lieux.
Originaire, d’une famille Grecque du Caire, Dimitri Xenakis est né dans la région Parisienne en 1964. Il a suivi des études d’arts plastiques jusqu’au niveau du doctorat et s’installe ensuite en banlieue, au Nord Est de Paris. Il s’approprie un lieu industriel atypique, dont le passé ouvrier inspire énormément son travail. Plus qu’un témoignage sur des lieux délaissés, voués à disparaître ou tout simplement sans intérêt, il porte un regard sur les réalités qui nous entourent.
En 2000, il acquiert avec Maro Avrabou, conceptrice lumière et plasticienne, une ancienne usine de moteurs à Aubervilliers dans laquelle il crée un nouveau lieu de vie et de travail.
Ensemble ils co-signent des interventions artistiques traitant du paysage avec un grand « P ».
Les matériaux qu’ils utilisent sont extraits de notre quotidien ou issus de l’industrie pour être détournés de leur fonction première. De leur agencement et de leur confrontation à un site naissent des associations poétiques qui visent à renouveler la perception de notre environnement.
Ci dessous quelques images de leurs étonnantes réalisations.
Château de Jehai : « La reprodyction du sorbier »
Dans le parc, un Sorbier présente une ramure qui atteste d’une formation par taille et contrainte en demi-sphère.Formation aujourd’hui délaissée et qui permet au végétal de tenter un retourà son port naturel.
D’autre part, les tontes et les désherbages successifs ont créé un cercle correspondantà la projection de la couronne au sol. C’est dans cette géométrie et dans l’histoire de cet arbre que s’inscrit mon installation, comme dans l’attente d’un improbable mariage entre industrie et entité organique.
Festival International des jardin de Chaumont sur Loire : « Le jeu de Vénus et du hasard »
Ce jardin de 200 m2 est structuré par une reproduction monumentale du tableau de Botticelli. Le coquillage de la déesse devient un ponton à partir duquel le spectateur découvre un puzzle de 120 pièces. Certaines fixes,d’autres mobiles au gré du vent. La végétation aquatique envahit progressivement l’image. Ce qui intéresse ici, est la confrontation entre une nature représentée et la réalité organique du jardin. Au travers des thèmes de l’eau et du jeu se dessine la géographie érotique d’une nature révée.
Lyon : « le fil du jardin »
Une image de référence, une soirie Lyonnaise sert de prétexte pour ce jardin.Textile à motif, motif pour un jardin placé en trame citadine. Fil conducteur pour un tissu urbain. Echantillon géométrique et coloré dont l’aspect varie selon la croissance des végétaux, les saisons et les conditions atmosphériques. Utilisation des graminées pour leurs qualitées graphiques et linéaires, comme des chignons de fil extraits d’un ouvrage. Emploi des Célosies pour leur chromatisme franc et leur charme quelque peu désuet.
Place Darcy , Dijon : « Gravité 2 »
Plongez vous dans cet univers poétique en navigant sur les sites de Dimitri Xenakis et de Maro Avrabou.