22 mai, Bernabeu. Jour de la finale de la ligue de champions 2010. Une saison marquée par quelques surprises de taille et peu de matchs très sympas. Bayern-Inter, voici ce qui va se passer dans moins de 3 semaines.
Si l’Inter de Milan a déjoué les pronostics à deux reprises dans cette compétition en sortant Chelsea et le Barca, il n’en sera pas de même le 22 mai. La pression est clairement du côté des italiens qui attendent ce moment depuis trop longtemps pour ne pas sauter sur l’occasion. Parce que oui, ce Bayern est une occasion. Privé de Franck Ribéry, les munichois ont tout connu pour arriver à Madrid. Courageux mais aussi très chanceux, les allemands ne devaient pas s’en sortir ni à Florence ni à Manchester. Leurs carences défensives auraient pu être rédhibitoires.
Mourinho devra faire plus que du Mourinho
Mais l’Inter sait-il faire autre chose que contrer et profiter du dévouement défensif incroyable de ses joueurs? Pas certain. Le Bayern est une équipe qui aime avoir le ballon dans les pieds pour trouver l’ouverture avec Lahm et Robben à droite ou grâce aux ouvertures de Schweinsteiger mais jamais le Bayern ne se lancera à l’assaut comme le Barca ou Chelsea.
La bataille pour profiter ses espaces fera rage et une finale très fermée n’est vraiment pas à exclure. Mourinho n’a cetainement rien à faire des commentaires peu élogieux sur son équipe et son absence de créativité. Le technicien portugais pourra toujours répondre qu’à 11 contre 11 son équipe aurait faire plus à Barcelone mais ce n’est pas vrai. Cela aurait été exactement la même chose.
Sneijder, Eto’o et Milito ont aujourd’hui en eux cette volonté de ne pas se faire éliminer. Les séances d’entraînements doivent être très chiantes à Milan. Le Bayern lui semble bien vivre et malgré la polémique Ribéry a parfaitement négocié sa demi-finale contre Lyon, de loin la plus faible équipes des 4 du dernier carré.
Un pénalty contre l’Inter, ça existe?
Si on s’inquiétait pour Lucio-Samuel contre Drogba puis contre Zlatan, il n’y a pas à avoir peur cette fois pour les tifosi. Olic a certes mis 3 buts à Gerland mais il reste un attaquant moins intéressant que Milito, Eto’o ou même Klose. Le croate est assez simpliste dans son jeu, trop simpliste même. Reste Arjen Robben qui retrouvera le Bernabeu et fera encore plus regretter son départ aux socios madrilènes.
Si les deux équipes semblent assez proches, on donnera un léger avantage à l’Inter qui globalement est assez effrayant de réalisme et de chance pendant cette campagne de LDC (est-il interdit de siffler un pénalty contre eux?). Et puis le Bayern a Hans-Jorg Butt dans sa cage quand Mourinho peut compter sur un Julio César brillant. Avantage Inter mais le Bayern revient en finale 9 ans après son titre acquis…à San Siro contre Valence. Le Bayern revient aussi en Espagne, terre de son traumatisme de 1999 contre Manchester (1-2).
Didier Derlich