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Primeurs 2009 : mon best of (2)

Par Eric Bernardin

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Je  continue aujourd'hui avec le Médoc. Je pense en avoir une meilleure vision que la rive droite car j'y ai consacré deux journées entières début avril, complétées par ma visite plus récente. Comme précédemment, je ne vous mets pas l'intégralité de ce que j'ai dégusté ; seulement les vins que j'ai préférés.

Haut-Médoc

Agassac : nez au fruit très pur. Bouche ronde, douce, pulpeuse, avec un côté très naturel, pas du tout surjoué, ce qui le rend très appréciable.

Belle-Vue : nez dominé par l'élevage. Bouche douce, presque alcaline, d'une rare ampleur. Finale ferme.

Clos du Jaugueyron : nez séducteur. Bouche ronde, gourmande, avec un fruit intense. Finale tannique, mais bien mûre.

Gironville : nez sur les fruits mûrs et le benjoin. Bouche douce, veloutée, équilibrée, mais un peu monolithique pour l'heure.

La Lagune : nez fin, noble. Bouche ample, complexe, se dévoilant par vagues successives. La matière est dense, intensément fruitée. Finale longue et épicée. Un très beau vin !

Mille Roses : nez fin, frais. Bouche ronde, assez classieuse, avec une matière noble, fraîche, un bel équilibre. Très agréable.

Paloumey : nez assez discret. Bouche ample, veloutée, avec un grain serré et une belle assise. Taillé pour durer.

Sénéjac : nez séducteur, très fruité. Bouche ronde, avec une belle mâche, des tannins mûrs et savoureux. Finale gourmande. Beaucoup de plaisir à ce stade, à boire sans prise de tête.

Tour carnet : nez fin, racé. Bouche ronde, sensuelle, avec un côté moelleux. Bel équilibre toutefois. Beau vin, même si ce n'est pas trop mon style...

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Château Cantemerle

Listrac

Fonréaud : nez fruité et toasté. Bouche mûre, dense, avec un bon équilibre. Savoureux. Bien.

Fourcas Dupré : nez fin. Bouche ample, puissante, avec une noble astringence en finale. Joli.

Moulis

Chasse spleen : nez classique. Bouche ronde, charnue, avec une minéralité bien présente. Vin savoureux.

Maucaillou : nez fin. Jolie matière fraîche, gourmande, fruitée. Sympa.

Poujeaux : Nez discret. Bouche élancée, ample et puissante, avec des tannins veloutés. Belle finale. Remarqué à juste titre par les "commentateurs".

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Château Desmirail

Margaux

Brane Cantenac : nez fin, fruité. Bouche ample, douce et fraîche. Bel équilibre. Distingué.

Cantenac Brown : nez plus frais, chocolaté. Matière plus riche, veloutée. Assez long. Bien.

Du Tertre : nez sur les fruits bien mûrs. Bouche fruitée, élégante, avec une belle assise. Tiendra dans le temps.

Giscours : nez généreux. Bouche ample, sphérique, à la matière dense, veloutée. Finale fraîche, digeste. Sûrement l'un des plus grands Giscours.

Lascombes : nez fin et profond. Bouche charnue, aux tannins solides bien intégrés. Du caractère. Un Lascombes à conserver au moins 10-15 ans.

Malescot Saint-Exupéry : nez fin alliant fruits et fumée. Bouche élancée, élégante et complexe, avec des tannins profondément gourmands. C'est un bonheur que de la garder en bouche car il dévoile chaque seconde de nouvelles facettes. Un aristocrate qui a le sens de la jouissance.

039

Pavillon rouge : nez sur des notes fermentaires, de fruits rouges et d'épices nobles. Bouche fine, douce, subtile, avec des tannins d'un soyeux rare qui vous caressent le palais. C'est à la fois long et complètement irréel, se concluant sur des épices douces. Margaux à inventé le Rayas du Médoc.

Margaux : nez sur les fruits rouges et noirs avec une touche d'élevage. Bouche ample, alliant douceur et puissance, avec des tannins superbement travaillés, et une vague de fond qui vous submerge et ne vous lâche plus. Une certaine idée de la perfection.

Rauzan-Ségla : nez au fruit raffiné, élégant. Bouche somptueuse, faite du plus épais et doux des velours, au fruit vibrant. C'est long et profond à la fois, d'une grande pureté. J'adore.

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Portail de Léoville Las Cases

Saint-Julien

Beychevelle : nez sur la mûre et les épices. Bouche élancée, avec une matière douce, onctueuse et un très beau fruit. Un vin profondément charmeur

Léoville Barton : nez fin et frais. Bouche ample, puissante, à la matière dense et structurée. Manque de charme pour l'heure.

Léoville Poyferré : nez raffiné, bien mûr. Bouche longue et intense, avec une chair sensuelle et fraîche. Une incitation à l'alcoolisme.

Petit lion de Léoville Las Cases : nez sur les fruits bien mûrs et la terre fraîche. Bouche ample et fraîche, avec une matière charmeuse, friande, au fruit intense. Longueur plus qu'honorable. Gourmand en diable !

Clos du marquis : nez sur les fruits noirs et la truffe. Bouche très élancée, avec une matière douce, veloutée, apaisante. Manque de complexité aromatique à ce stade.

Léoville Las Cases : nez sur le cassis, la terre et les épices. Bouche somptueuse, d'une rare complexité texturale et aromatique : de multiples couches se superposent et s'entremêlent évoquant les plus beaux contrepoints du Cantor de Leipzig. Quant à la superbe finale, c'est le ruht wohl de la Passion selon Saint-Jean : longue, apaisante, vous donnant un aperçu de l'éternité. A l'instar de la musique de Bach, ce Las Cases est une preuve indubitable de l'existence de Dieu.

Saint-Pierre : joli nez. Bouche ronde, fraîche, à la matière dense et veloutée. Finale élégante. Tout ce qu'il y a de recommandable.

Je n'ai pas bien goûté à deux reprises Talbot et Lagrange. Je leur laisse le bénéfice du doute, car ils ont été bien appréciés par une majorité de dégustateurs.

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(à suivre : Pauillac et Saint-estèphe)

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