Avec un humour qui passe les frontières, il nous fait découvrir le mot le plus long, la formule la plus assassine, l’expression qui n’a pas d’équivalent ailleurs, et les échanges linguistiques montrant qu’aucun dialecte n’est meilleur qu’un autre, mais que chaque façon de parler témoigne de la manière dont on se situe dans le monde. Par exemple, cette communauté aborigène de l’Australie, les Kuuk Thaayorre, qui n’a « pas de mot pour droite, gauche, en avant, en arrière (…) et qui ne compte que les éléments fixes, comme le soleil, l’horizon. » Leur perception de l’univers est très sensiblement différente de la nôtre, et, de même, leur perception du temps qui passe.
Il critique la façon dont on nous apprend les langues étrangères à l’école, l’autoritarisme de la grammaire et l’ignorance des accents. L’apprentissage des langues nous est plus facile avant 10 – 11 ans, et c’est souvent après cet âge que le système scolaire l’inscrit au programme. En conséquence, nous ne sommes pas moins doués pour les langues que d’autres, nous avons simplement peur de ne pas bien nous y prendre. «C’est l’exact contraire, lorsqu’on y pense, de ce que nous faisons avec nos bébés. Le moindre glou-glou émanant de leur bouche est acclamé par des hurlements jouissifs de l’ensemble de l’auditoire adulte… Qu’est-ce que tu parles bien!»
Ce livre est un livre de plaisir et d’encouragement à aller à la rencontre des autres, de leurs mots, de leurs façons de parler. « Nos langues sont des zones de créativité infinie. Chaque phrase que nous prononçons est une trouvaille. »