Une journée passée à Etretat aura suffit pour me donner envie de lire L’aiguille creuse. Un détour chez mon libraire préféré plus tard et me voici avec mon premier Arsène Lupin entre les mains. Certes le texte est un peu daté. Mais il n’empêche. La littérature populaire d’antan garde tous ses charmes. Le coté feuilletonnant, les rebondissements incessants, le héros qui retombe toujours sur ses pieds et semble indestructible (même si…). Les ingrédients qui ont fait le succès du genre se déroulent naturellement au fil du texte et l’engrenage se referme sur un lecteur pris au piège.
Arsène Lupin, Fantomas, Sherlock Holmes ou Harry Dickson, les personnages récurrents qui ont fait la gloire de leurs auteurs il y a à peine plus d’un siècle continuent de fasciner un contingent important de fans cherchant avant tout une lecture plaisir sans prise de tête. Bien sûr, l’intrigue est quelques fois tirée par les cheveux et l’on voit venir certains événements ou quelques grosses ficelles qui permettent à l’histoire de rebondir un peu artificiellement. Bien sûr, certains dialogues semblent un peu désuets. Mais qu’importe, cela reste de la bonne littérature populaire qui, aujourd’hui encore, continue d’inspirer de nombreux écrivains de contenter de nombreux lecteurs.
L’aiguille creuse, de Maurice Leblanc, Le Livre de Poche, 2009. 218 pages. 4 euros.
L’info en plus : l'édition intégrale des aventures d'Arsène Lupin, riche de dix-neuf romans ou recueils de nouvelles et enrichie de pièces de théâtre a été regroupée en trois volumes par les éditions Omnibus. Une belle occasion de réunir dans sa bibliothèque toutes les œuvres que Maurice Leblanc a imaginées pour le plus célèbre des gentlemen cambrioleurs.