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Nuées éparpillées au grand vent d’amour
Souffle de douceur sur l’épaule du matin
Rosée délicate déposée aux pieds des heures
*
Voici que la voix monte
Elle s’élève en flot continu
Parcourt l’échine du monde
En un frisson solidaire
*
Ce sont paroles d’enfants que le zéphyr porte en son sein
Mots longuement mâchés aux bouches de tendresse
Puis projetées aux quatre horizons
Du nord au sud
Voici que s’élève le chant
Repris d’est en ouest
Qui ne cessera plus d’aviver nos âmes
Au nécessaire lien
Trop longtemps meurtri
*
Nous sommes au début de l’avenir
Nous savons la violence qui nous est propre
Nous savons les failles et les défauts
En nos cuirasses d’Hommes
*
Nous sommes debout à la proue du navire
La haute mer nous emporte
La paix dans nos bagages
Nous sommes les paysans de l’esprit
Celui qui nous dicte de semer graines de concorde
D’arroser la semence de l’amitié
Veiller à la croissance des pousses de solidarité
*
Un vent de bonheur a chassé
Juste à temps
Les nuées grises du chagrin
*
Nous serons
Une fois de plus
Debout
Reprenant en chœur
Les mots d’enfance
Les mots d’errance
*
Nuées éparpillées au grand vent d’amour
Souffle de douceur sur l’épaule du matin
Rosée délicate déposée aux pieds des heures
*
Voici que la voix monte
Elle s’élève en flot continu
Parcourt l’échine du monde
En un frisson solidaire
*
« Nos enfants sont notre méditation. » Jack Kornfield
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Manosque, 23 mars 2010
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