Maman me manque…

Publié le 02 mai 2010 par Lawrence Desrosiers
Pendant que je préparais le repas ce soir, j’écoutais l’excellente chanson La vie de Paul Piché. Au travers cette belle création, j’ai entendu des sanglots. Marlène pleurait. Je l’ai prise dans mes bras en lui demandant : « Que se passe-t-il? »
Elle m’a répondu : « Maman me manque. » Puis nous avons pleuré tous les deux, enlacés.
Cette si belle chanson nous a mélancolisé l’âme. Je vous offre ces paroles de Paul Piché.
Lo x
La vie
Le temps qui file le temps perdu
entre la chance et le destin
ces amis qu'on ne verra plus
après qu'ils tournent un coin.
Très peu de mots peu de doigté
deux trois accords c'est tout ce que j'ai
ce qui reste encore en souffrance
ce n'est plus l'innocence.
Cupides on creusera la bêtise
jusqu'à ce qu'elle nous enterre debout
c'est l'ambition qui rivalise
avec le mauvais goût.
On déplacera pour prendre un sou
la mer les fleuves les océans
à la fin il n'y aura qu'un trou
pour se mettre dedans.
Et rien n'arrêtera cette course folle
si on pointe au coeur du mal
juste une idée qui n'est pas molle
sera taxée de radicale.
Ainsi on peut encore chérir
ce rêve que dans un proche avenir
chacun s'assoit au troisième salon
au fond d'une obèse maison
Je ne sais pas comment la vie
arrive à se faire belle
ne lui suffit
qu'un vol d'hirondelles
et un peu de soleil
pour qu'on s'émerveille.
Un jour un jour se lèvera
la poussière enfin tombera
les rideaux ouverts à nouveau
sur ce grand miroir des idiots.
Contemplant le temps qu'on s'accorde
à bien se voir autant que nous sommes
nulle part où s'enfuir dans l'ordre
les enfants les femmes et les hommes.
Je ne sais pas comment la vie
arrive à se faire belle
ne lui suffit
qu'un vol d'hirondelles
et un peu de soleil
pour qu'on s'émerveille.
Et tu voudras toucher du bois
pour abrier ces mots
pour abrier ce qui parfois
peut être un pas de trop.
Très peu de mots peu de doigté
deux trois accords c'est tout ce que j'ai
ces quelques mots que tu entends
du haut de tes deux ans.
Le temps qui file le temps perdu
entre la chance et le destin
enfin toi qui es apparue
et qu'on tient déjà par la main.

Paul Piché