Une finale 100% française!!!!

Heureusement qu’il reste le rugby pour pourvoir à notre chauvinisme légendaire ! Si ce ne sera pas encore pour cette année que l’on verra au football une finale de coupe d’Europe franco-française, nous la verrons dans le cadre de l’ovalie. Après le succès de Toulouse, hier, ce fut aujourd’hui le tour du Biarritz Olympique de se qualifier pour la grande finale du 22 mai prochain au Stade de France. La victime du jour étant le Munster, qui est juste le double champion d’Europe (2OO6,2008) (18-7).

Pourtant, ce succès ne fut pas une affaire de tous les instants. A Anoeta, les irlandais s’étaient mis en tête de défaire les biarrots d’entrée de jeu. Le pack irlandais a montré dès l’entame du match une grosse solidité. Mais il ne fallait pas non plus garder en tête le stéréotype du britannique « bourrin » spécialiste du travail en férocité et du jeu en puissance. Telles la percée sur 30 mètres du talonneur Jerry Flannery ou l’échappée de Quinlan et Coughlan sur l’essai de Keith Earls (30eme, 0-7), il ne fallait pas jouer sur ses certitudes.

Cependant, le basque est tenace et le français taillé pour l’exploit. Après la réduction du score par Dimitri Yachvili à la 39eme sur sa première pénalité (3-7), les biarrots reviennent des vestiaires avec d’excellentes intentions. Butant pendant près vingt minutes sur l’excellente défense du Munster – en dehors de la deuxième pénalité de Yachvili (44eme, 6-7) – les joueurs du BO vont parvenir à pousser les irlandais à la faute et donner au « Yach » (particulièrement brillant aujourd’hui) quatre pénalités (65e, 72e, 77e, 79e) qui propulsent Biarritz au Stade de France (18-7). Avec un 6 sur 6, Yachvili a rendu une copie parfaite. Le demi de mêlée biarrot semble prêt pour la grande finale.

Signe du destin? Biarritz avait perdu sa seule finale de H Cup en 2006 au Millenium de Cardiff devant 74534 personnes (19-23) face au….Munster. Ce sera aussi la troisième finale franco-française (Toulouse – Perpignan en 2003, Toulouse – Stade Français en 2005) remportée à chaque fois par…Toulouse