C'est en effet aujourd'hui qu'ils devraient décider d'ouvrir une négociation sur la réforme du travail, l'ordre du jour concernant pour l'instant les modalités de cette négociation.
Négociation globale sur plusieurs fronts, négociations par volets, calendrier, ...etc.
Rappelons que François Fillon leur a laissé jusqu'à la fin de l'année pour aboutir à des accords en l'absence desquels il déciderait de légiférer.
Le MEDEF a une proposition qui lui tient à coeur, et à laquelle les syndicats sont (pour l'instant ?) opposés, la séparabilité. Il s'agit d'introduire dans le droit du travail la possibilité pour un employeur de se séparer d'un employé à l'amiable.
Ce serait ni plus ni moins qu'individualiser le licenciement, le montant des indemnités se décidant au gré à gré (un peu comme pour un divorce, l'exemple ayant été pris par Laurence Parisot elle-même), et donc étant complètement déconnecté de ce que prévoient le code du travail ou les conventions collectives.
Le MEDEF a décidément en terme de travail deux obsessions jamais satisfaites : le "poids écrasant" du coût du travail dans les entreprises et la "difficulté" à se séparer de ses employés quand et surtout aussi facilement qu'il le souhaite.