La crise que nous vivons fait revenir sur le devant de la scène le thème de la décroissance. J'irais plus loin. En réalité, l'exposition actuelle est une crise du crédit facile, de la production inconsidérée de monnaie qui a été à l'origine de la plupart des crises économiques depuis 20 ans. Finalement, plus que la décroissance c'est une désintoxication au crédit qui devra être menée. Ne parlons pas de décroissance mais plutôt de déflation.
Car la croissance de ces 30 dernières années repose sur du sable. La hausse du niveau de vie et de la consommation ont été rendus possibles par l'explosion de l'endettement privé et public. L'argent dépensé ne reposait pas sur la création de richesses nouvelles mais par l'émission de créances, toujours plus importantes. Tout ceci a été rendu possible par les politiques laxistes des banques centrales avec des taux d'intérêt très bas, parfois en-dessous du niveau de l'inflation.
Désormais, la question est de savoir comment nous allons nous en sortir. Les banques centrales continuent d'arroser l'économie de liquidité, histoire de permettre la fuite en avant. On peut donc penser à un atterrissage en douceur. Mais on peut aussi craindre un effondrement de la consommation suite à une raréfaction du crédit. Toutes les options restent ouvertes.
Les mois à venir seront très importants pour voir de quel côté nous allons basculer.
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