L'histoire
10 ans ont passé après les épreuves qu'a traversées la famille Jordan. Joy, qui découvre que son mari Allen n'est pas encore guéri de ses problèmes d'addiction, aimerait trouver du réconfort auprès de sa mère et de ses sœurs Trish et Helen, mais celles-ci ont leurs propres problèmes. Trish, dont le mari a été arrêté pour pédophilie, tente de retrouver l'amour dans les bras de Harvey, un homme mûr et divorcé. Helen, elle, n'est pas épanouie malgré son succès à Hollywood. Ces différentes histoires, qui remettent en scène certains personnages du film Happiness, posent la question du pardon et de ses limites.
Mon avis
Avec un deuxième film décapant et couvert de prix Bienvenue dans l'âge ingrat et un cultissime et anti-politiquement correcte Happiness, on attendait avec impatience ce Life during wartime, suite du précédant nommé. On retrouve les personnages quelques années après. Ils sont toujours aussi déjantés mais le propos et le traitement sont bien moins trash et bien moins accrocheurs. Certes les dialogues sont encore très brillants et les situations décalées, mais le tout est plus mou et beaucoup plus consensuel. Todd Solondz semble s'être un peu assagi. A de nombreux moments du film j'ai eu l'impression d'être devant le dernier Coen A serious man, et cela m'a un peu dérangé. Un réel plaisir vient des acteurs (tous nouveaux par rapport à Happiness). Allison Janney, star du ciné US indépendant (Juno, Away we go, The hours...) est impayable, vraiment formidable. On retrouve Ally Sheedy rescapée des années 80 (Breakfast club, St Elmo's fire, Short circuit) disparue depuis. Belles aussi prestations de Shirley Henderson, Ciaran Hinds, Michael Lerner et une Charlotte Rampling très en beauté et très en forme. Les jeunes enfants sont aussi très bien, la petite fille a un regard terrible et ne cligne jamais des yeux ! Malgré ses petits défauts et un certain manque de puissance Life during wartime reste tout de même un film qui sort de l'ordinaire et qu'on ne voit pas toutes les semaines. Satire acerbe, sombre, désespérée et sans concession de la classe moyenne américaine, il plaira sans doute à ceux qui n'ont pas vu les autres films de son réalisateur, les autres risquent d'être, comme moi, un peu déçus.
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