Le mardi 12 janvier 2010, à Garmser, dans la province du Helmand, en Afghanistan, un millier de personnes ont afflué vers le siège de la police de cette localité. Les manifestants ont accusé les forces de l’OTAN d’avoir « profané » un Coran et, plus précisément, de l’avoir lacéré et brûlé, lors d’une opération menée le dimanche 10 janvier. Plusieurs manifestants ont alors attaqué des responsables de la sécurité qui ont riposté : huit agresseurs ont été tués et deux ont été grièvement blessés. Contrairement à ce qui a été affirmé — encore une rumeur infondée — les forces de l’OTAN n’ont pas ouvert le feu sur la foule des manifestants mais ont abattu un sniper taliban après qu’un responsable afghan de la sécurité eut été tué par « des tirs venant des manifestants ». L’OTAN a complètement démenti l’utilisation de la force armée contre les manifestants, de même que les accusations de profanation du Coran. Les accusations de ce genre portées contre les forces atlantiques sont courantes. Ainsi, le 26 octobre 2009, au moins trois Afghans avaient été blessés par des tirs de la police de Kaboul, lors d’un rassemblement de manifestants qui accusaient des soldats étrangers d’avoir brûlé un Coran. Après enquête, ces accusations s’étaient également révélées fausses. Éric TimmermansSource :