dimanche 02 mai 2010
Encore un très grand film du génial touche-à-tout Stanley Kubrick. Tout est magnifique dans ce film : la musique, les décors, la très belle lumière notamment dans les scènes d’intérieur donnant une atmosphère orangée au film grâce à des objectifs à très grande ouverture que Kubrick avait dénichés à la NASA permettant de se contenter d’un éclairage à la bougie. Ce film, c’est une tragédie où chaque début d’acte est indiqué par un intertitre. On voit tous les efforts de Barry, d’abord balloté par les hasards de la guerre, pour grimper les échelons de la société. Lorsqu’il est enfin arrivé, tout cet équilibre instable s’écroule et c’est la chute bien plus rapide que l’ascension. Cela me rappelle Le rouge et le noir de Stendhal. La phrase finale en épitaphe est très révélatrice de la distance que le cinéaste nous fait prendre avec ses personnages : It was in the reign of George III that the aforesaid personages lived and quarrelled; good or bad, handsome or ugly, rich or poor, they are all equal now.