Autour de ses thématiques chéries, Arcady a construit toute son œuvre, du Coup de sirocco en passant par Le Grand Pardon jusqu’à ce film-ci, il n’a eu de cesse de planter sa caméra en territoire connu: les liens forts et contradictoires d’une fratrie, la famille, la culture judéo-pied-noir, et cinématographiquement, l’atmosphère lourde du polar teinté de drame. Pour le coup, il ne se renouvelle pas du tout avec Comme les cinq doigts de la main qui reprend les codes de ses précédents longs-métrages, jusqu’à son acteur fétiche, un Bruel qui sonne moins faux qu’à l’accoutumée. Cependant, s’il parvient à toucher au cœur, c’est par une sincérité à toute épreuve qui n’a que faire des mises en scène stylisées. A cela, Arcady préfère le portrait de groupe, le naturel du jeu de ses comédiens et bascule davantage dans l’émotion que dans l’efficacité. Son film apparaît alors comme une sorte de pendant gentillet de L’Immortel de Berry: moins de violence, moins de sang, moins d’effusion, mais plus de classe, et, une retenue admirable lorsque surviennent les accents tragiques de l’histoire. Ton et intrigue se mêlent alors au diapason, pour offrir un divertissement plus que correct au cœur de Paris, qui séduit par une ambition non dissimulée, et plutôt réjouissante, d’égaler les tentatives américaines du genre. Et ce, même s’il n’y parvient pas toujours.
Autour de ses thématiques chéries, Arcady a construit toute son œuvre, du Coup de sirocco en passant par Le Grand Pardon jusqu’à ce film-ci, il n’a eu de cesse de planter sa caméra en territoire connu: les liens forts et contradictoires d’une fratrie, la famille, la culture judéo-pied-noir, et cinématographiquement, l’atmosphère lourde du polar teinté de drame. Pour le coup, il ne se renouvelle pas du tout avec Comme les cinq doigts de la main qui reprend les codes de ses précédents longs-métrages, jusqu’à son acteur fétiche, un Bruel qui sonne moins faux qu’à l’accoutumée. Cependant, s’il parvient à toucher au cœur, c’est par une sincérité à toute épreuve qui n’a que faire des mises en scène stylisées. A cela, Arcady préfère le portrait de groupe, le naturel du jeu de ses comédiens et bascule davantage dans l’émotion que dans l’efficacité. Son film apparaît alors comme une sorte de pendant gentillet de L’Immortel de Berry: moins de violence, moins de sang, moins d’effusion, mais plus de classe, et, une retenue admirable lorsque surviennent les accents tragiques de l’histoire. Ton et intrigue se mêlent alors au diapason, pour offrir un divertissement plus que correct au cœur de Paris, qui séduit par une ambition non dissimulée, et plutôt réjouissante, d’égaler les tentatives américaines du genre. Et ce, même s’il n’y parvient pas toujours.