dimanche 02 mai 2010
Dans ce film il y a une chose que je n’aime pas du tout, c’est le côté romancé de l’opposition entre Mozart et Salieri. En fait, cette opposition n’a jamais existée, elle a été rajoutée pour donner un peu plus de piment à l’intrigue. C’est un classique des biopics, il faut toujours un fil rouge pour montrer au spectateur que la vie d’un grand homme a été influencée par un fait majeur. De même, la soi-disant commande du Requiem par Salieri est complètement inventée, la commande a été faite secrètement par le Comte von Walsegg qui aurait voulu s’attribuer l’œuvre. Ce que je trouve vraiment dommage c’est que des milliers de personnes ne connaîtront la vie de Mozart qu’à travers ce film et en auront donc une vue déformée. Ce que j’aime plus c’est la démystification de Mozart. Ce n’est pas le génie froid que l’on aurait pu s’imaginer. Dès le début, il était présenté comme un volage qui fait des jeux de mots imbéciles et ne pense qu’à courir les filles. Ça, c’est plus représentatif de la réalité. Enfin, il y a la musique. Je n’apprécie pas l’œuvre de Mozart en général que je trouve trop émotionnellement facile, parfaite mais un peu trop simple par moments. Et est-ce que la perfection est la meilleure représentation du beau ? Je n’en suis pas sûr. Heureusement, il y a beaucoup de place attribuée aux œuvres que je préfère : les opéras en allemand, la Flûte enchantée et le Requiem.