La Ferme du Biéreau, Louvain-la- Neuve à 2' de la sortie 8A de
l'autoroute Bruxelles-Namur, un magnifique complexe agreste transformé en Maison de toutes les musiques.
Rendez-vous dans la grange, salle de concert super équipée pouvant accueillir 550 personnes. Malheureusement, on est fort loin de ce chiffre en ce dernier jour d'avril.
Parole est donnée au perruqué, Philippe Néricault Destouches :« Les absents ont toujours tort. »
Cette sentence ne va, je le crains, guère consoler les valeureux organisateurs du double concert de ce soir: l'ASBl 'IAD Music', qui avec le concept 'Cross the Line' a décidé, en cette
époque de flambée séparatiste, de faire jouer deux groupes issus des deux côtés de cette ligne imaginée par quelque esprit tortueux.
Wat zeggen ze aan de andere kant:'Elke avond delen twee groepen uit de twee taalgemeenschappen het mooie podium van de Ferme du Biéreau in Louvain-La-Neuve' .
Je te signale que ni De Wever, ni Filip 'tijd voor onafhankelijkheid' Dewinter ne se comptaient parmi les spectateurs présents.
The Flying Horseman
uit Antwerpen( écurie Bestov!), représente le Nord.
Pas la première fois, que tu assistes à un gig du Cavalier Volant: Bert Dockx (vocals/ guitar) intrépide caballarius, chevauchent d'autres canassons: Dans Dans,
Marie-Laure Béraud (sorry, il ne la monte pas, il l'accompagne), Work...
Sa rando équestre aéronautique, il la fait en compagnie d'Alfredo Bravo aux drums, Laurens Duerinck à la basse semi- acoustique,
Milan Warmoeskerken à la guitare, au synthé ou percus et les Maieu zusters, Loesje en
Martha, aux backing vocals, percussions ou synthé.
Wat zeg je?
Ah oui, ils jouent tous avec Blackie and the Oohoos!
20h45'
C'est la première fois qu'on se produit en Wallonie, merci!
Le moins que l'on puisse dire c'est que la Wallonie ne veut pas perdre un band aussi intense et original que The Flying Horseman: rock'n roll et sentiment national!
'Bitter Storm' intro languide, vocalises hululées de Martha et Loesje ...get ready for the bitter storm, get ready for the rain.... un blues apocalyptique, aux lignes de guitare noisy, dans la
veine Woven Hand. Ma voisine a déjà les paupières closes, sa tête dandine, son esprit vagabonde du côté du Nevada.
'Feather' sombre, hanté, mystique...your mind is like a feather and your body is like a curse...
Bert, fieu, fais gaffe avec ces pilules de toutes les couleurs.
'No Tune' de l'acid blues, aux guitares bourrées d'effets psychédéliques, accentués par le synthé martyrisé par Loesje. Ce No Tune détone en final nitroglycérine.
Effrayant!
'Heap' narratif, mélodramatique sur guitare saturée et vocalises angéliques...I sit and I watch the years go by... Sablier inéluctable, solitude et incompréhension!
'Landmark/Lament' une wah wah funky. Bert, habité par un Asmodée, ou un Cayem, malveillant, se lance dans un solo bestial inquiétant. Heureusement la faculté de médecine est proche, doit bien y
avoir un carabin dans le coin.
Retour à un calme relatif, fin de la crise épileptique.
La nana de tout à l'heure est en transe.
'Beats' another lovesong nous lance le
possédé, chanson d'amour effervescente, sentant la dynamite.
'Arrow' une flèche ténébreuse et empoisonnée.
'Meditation blues' quête d'éternité aux relents Jim Morrison et ses Doors . Bert, une nouvelle fois, déchaîné: hargne, sauvagerie... Oublie le yoga pour une séance méditative avec le
Horseman.
Nick Drake 'The Black Eyed Dog' , un chien enragé.
On termine par la bombe ' There Lives a House' ..there lives a house in every man... a ghost in every room and a spider in the bath tub... l'imprécateur démoniaque fait tonner sa voix courroucée
et gémir sa guitare. La raison t'abandonne, subjugué tu suis le sorcier dans son trip.
Tes membres s'agitent, tu entames une danse convulsive aux sons d'un rock'n roll furieux.
Nous faudra l'aide de la magie blanche, quelques séances de désenvoûtement à l'aube pour assainir nos corps et esprit du sortilège.
Un bis!
'Climb up the Wall', retour du docteur Faust et de ses acolytes, nouvelles incantations!
Eh Lucienne, où cours-tu?
Vais escalader ce mur!
Un concert du Flying Horseman c'est une expérience métaphysique!
Grand groupe!
Blue
Velvet
Isabella Rossellini, Laura Dern c'est du velours, baby!
A la naissance (2004), sont deux: Mirco Gasparrini: lead vocals, guitares et Philippe Henrion: lead guitar et seconde voix.
Deux EP's avec la bénédiction de Rudy Trouvé, des concerts un peu partout chez Di Rupo et deux passages remarqués à la Boutik Rock.
Ce soir, on ajoute Jérôme aux drums et programming et, à 22h30', on amorce le set par 'Help me to remember'.
Si jeunes et déjà une maladie neurodégénérative du tissu cérébral, bordel on n'arrête pas le progrès!
Du slow rock aux senteurs américaines avec apport électronique discret.
Mirco a une bonne voix , un peu comme celle de Filip Casteels d'El Fish, même si son accent semblera exotique aux oreilles anglophones.
'The girl of my life' rock ballad conventionnelle, style Del Amitri.
'Summer Rain' le slow crapuleux, que les hard rock freaks adorent, remember 'Still Loving You' Scorpions ou 'Sweet Emotion' d'Aerosmith.
'My Trouble' même relief, peu accidenté. C'est bien foutu et légèrement téléphoné.
Difficile de passer après The Flying Horseman, tout paraît mou!
'Message on my lips' poprock à guitares.
'Are you ready' dans le même ton que les copains chez Jaune Orange: Malibu Stacy, Hollywood Porn Stars et ersatz, Two-Star Hotel.... pas mal, mais conventionnel.
Pas d'aspérités, pas de grain de folie.
Un tango grésillant et acoustique 'Sleeping with Valium', sais pas si c'est un mec ou une gonzesse.
Retour à l'électricité: 'Wayhouse' encore un downtempo.
Numéro 9: Jérôme, tu dors? Envoie la sauce!
Le PC déconne, les aminches, c'est angoissant.
OK, on improvise un petit rock acoustique' The little yellow cage'.
Miracle, sans la machine le truc est plus enthousiasmant et rock'n roll.
Jérôme?
Je sue, Eugène, mais ce foutu brol refuse d'obéir, pire que ma femme!
On continue à deux,un blues rock toujours aussi convaincant:' Sitting in the Corner'.
Jérôme?
Eureka, it works: à trois: 'Poison' un country rock sentant bon le Johnny Cash.
Mais ce poison a définitivement tué le microbe informatique, le PC est mort et 'Elvis is Dead' too.
L'enterrement à l'acoustique et Mr Presley avait demandé 'Be Bop a Lula' comme oraison funèbre. Une version bluesy, pute à souhait, Mirco enchaîne... Elvis is dead...don't cry...
Nous on aimait bien Elvis, on a moins pleuré pour Wacko Jacko.
Merci LLN!
Le moteur est encore chaud, un petit bis!
'Clear my Sun' un dernier blue slow velouté aux couleurs Led Zep.
Le 19 mai, dernier Cross the Line de la saison: du funk, de la soul, du reggae ; Family Jammin et HUMb!