Carla est satisfaite.
Elle a beaucoup apprécié son périple chinois. Elle n’a pas été avare en compliments : la réception au Grand Palais du peuple était « éblouissante ». En visitant le pavillon français à l’exposition universelle de Shanghaï, elle s’est même déclarée « fière d’être française ». La presse people a loué ses tenues, toutes plus sexy et distinguées les unes que les autres. On a adoré sa « robe noire à manches longues, escarpins et petit sac noirs » vendredi, ou sa « petite robe noir sans manche » mercredi. Elle a osé les talons (ce qui la grandit encore un peu plus à côté de son mari), et abandonné le chignon pour les cheveux libres et presque bouclés. « Pour Pékin, l'ex-mannequin avait bouclé les pointes de sa chevelure, pour glamouriser l'allure » commentait le Parisien. La fanfare de l’Armée Populaire a même joué deux de ses chansons. Que du bonheur ! En Chine, Carla était le glamour qui manque souvent à Nicolas.
Christine Lagarde est essouflée
La ministre de l’Economie et des Finances a été mise à rude épreuve. Les attaques contre l’euro ont mis à mal la solidarité européenne, et révélé l’inexistence politique de l’Union. Coincée par un collègue récalcitrant et un président absent, la ministre a prêché tout et son contraire. Comme les Allemands, elle a voulu rester ferme contre la Grèce : « Il ne faut pas être complaisant avec la Grèce » ou encore : « Avec ses chiffres erronés et ses politiques économiques inadaptées, la Grèce n’a pas tenu ses engagements. » (dimanche, dans le JDD). Une telle déclaration n’était-elle pas dangereuse alors que les marchés financiers doutaient précisément de la crédibilité du plan européen ? Compatissante (ou effrayée par un effet probable de domino dans la zone euro), elle s’est vite rattrapée quarante-huit heures plus tard, en défendant avec ardeur un soutien effectif à l’Etat grec : « l’aide à la Grèce va restabiliser l’euro ». Elle a aussi loué l’intervention du FMI. Christine Lagarde était-elle en désaccord avec quelqu’un ? Il paraît qu’on appelle cela de la diplomatie. Bizarrement, Christine Lagarde était … en Chine, aux côtés de Nicolas Sarkozy. C’est une belle illustration de la stratégie électorale de Nicolas Sarkozy. Il se cache, se calfeutre, et laisse ses ministres aller au feu.
Ce week-end, elle travaillera encore. Les négociations ne sont pas terminées. L’Eurogroup doit (encore) se réunir. « Les travaux sont en cours et ça se présente bien » a-t-elle commenté vendredi… depuis Shanghaï.
Nadine Morano est gonflée
La ministre de la famille a gentiment gonflé les chiffres de l’absentéisme scolaire : selon elle, « l’absentéisme des enfants, c’est 7 %, c’est 400 000 enfants qui ne vont pas à l’école ». La pauvre ministre ajoutait 120 000 décrocheurs (ces élèves qui sortent du système scolaire) aux véritables absentéistes (280 000). Tout est bon pour justifier la proposition de suspension des allocations familiales prônée par Nicolas Sarkozy.
Fadela Amara est inutile
La secrétaire n’en finit pas de devoir expliquer la réalité de son action. Son plan Espoirs Banlieues est un échec qu’on lui rappelle à chaque occasion d’interview. Aussi préfère-t-elle s’exprimer sur tout et n’importe quoi. Le moindre fait divers de Sarkofrance devient prétexte. Cette semaine, Mme Amara s’est ainsi déclarée choquée par la burqa (qui ne le serait pas ?). Elle est également venue au secours de Brice Hortefeux embourbé dans sa polémique sur la polygamie et un mari intégriste : « On est face, en réalité, à une vraie situation de polygamie qui n'est pas dite tout simplement statutairement et juridiquement ».
Rama Yade est gênée
… qu’on lui parle de la Chine. Jeudi soir sur CANAL+, elle n’a pas pu reconnaître que la Chine était une dictature. « C’est un régime autoritaire ». Concernant le scandale du moment, elle a surpris tout le monde en déclarant que Franck Ribery risquait une mise en examen pour avoir utilisé les services de la fameuse Zahia. Pire, la secrétaire d’Etat aux Sports a déclaré : «le maillot de l'équipe de France est sacré et ne peut être porté par un mis en examen». Eric Besson est venu au secours du footballeur. Une solidarité masculine mal placée ?
Rachida Dati est rancunière.
Elle peut. Dans un entretien à El Païs, elle s’énerve (toujours) contre certains conseillers du Monarque. « Je fais la différence entre le président et son entourage. Je ne sais pas ce qui a poussé son entourage à vouloir me détruire, parce qu'il y a eu une véritable opération de destruction, mais ils ont échoué »
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