Violence, information et désinformation
Dossier Journal de Montréal
Petite anecdote que j’aimerais vous partager sur la qualité de l’information que nous recevons.
Prenons le Journal de Montréal du 21 juillet dernier. En page 5, gros titre « Un sommet de violence » pour décrire le meurtre de l’artiste peintre Pierre Sénécal, accompagné d’un texte qui couvre les 3/4 de la page. Le restant de la page est rempli par un petit article intitulé « Les fraudeurs de plus en plus actifs au Canada ».
Une lecture rapide semble nous donner une augmentation de la criminalité. Après lecture de ce 2e article, on se rend compte que l’article parle de Los Angeles et mentionne que de plus en plus d’Américains se font frauder. Les fraudeurs, à cause de la répression américaine, installent des bases au Canada pour soutirer de l’argent aux américains. Donc, contrairement à ce qu’on aurait pu comprendre du titre, il n’y a aucune victime canadienne de mentionner dans cet article et aucune mention que la criminalité n’augmente au Canada.
Il faut se rendre à la page 16 de ce même Journal de Montréal pour voir un petit article en bas de page (environ 1/12 de page) qui titre en tout petit « Canada. Baisse de la criminalité en 2005″. L’article parle même d’une baisse de 5%! Très différent de l’information perçue à la page 5.
Ce genre d’anecdote sur l’information réellement véhiculée et l’information qu’on laisse sous-entendre, je la vis à tous les jours avec les jeunes du Café-Graffiti et les jeunes marginaux que j’accompagne. Pensez-vous que ces jeunes prennent le temps de lire tout l’article et de bien en faire la compréhension? Pensez-vous que ces jeunes sont bien différents du Québécois moyen?
En ce qui me concerne, un média a un rôle d’éduquer ses lecteurs et de les aider à bien comprendre l’information. Pas de lui donner des titres et des montages qui alimenteront la machine à rumeur et qui ne feront que vendre plus de copies.
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