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Premier mai, on est en congé pour la fête du travail. Drôle de concept, en congé pour la fête du travail. C'est comme si on célébrait nos mamans en les évitant… Remarquez qu'on aurait été quand même en congé, c'est samedi. Pour souligner le premier mai, j'ai passé un trois heures au boulot pour finir des choses qui refusent de se finir en semaine. Les rues étaient presque vides de bagnoles, les commerces étaient fermés. Outre moi-même, les seules qui travaillaient sont ces vendeuses de n'importe quoi et de tout qui s'installent sur les trottoirs des rues passantes et qui ne gagnent presque rien dans une journée de travail. C'est probablement parce qu'elles ne travaillent pas vraiment qu'elles ne sont pas en congé le premier mai… C'est à rappeler les liens étymologiques entre travail et torture ! J'ai photographié cette vendeuse de pâté et de viandes frites. Une granmoun probablement. Elle cherchait de l'ombre, une chaleur terrible s'attaque à nous depuis deux semaines. En fait, pendant que certains cherchent le bonheur, d'autres cherchent de l'ombre.