Bon. Une autre affaire !
Quand on pense qu’on a tout entendu, il arrive toujours quelque chose pour nous prouver qu’on a tort.
Là, on va se mettre à enseigner aux garçons le jeu des échecs pour contrer le décrochage scolaire. Qu’est-ce qu’on ne peut pas inventer ! Ça me fascine !
L’idée de se remettre à enseigner aux ti-gars comme à des ti-gars serait beaucoup trop simple. Et surtout, beaucoup trop chiante.
Bien oui ! Car enseigner à des ti-gars comme à des ti-gars, on serait obligé d’arrêter le Ritalin et de le remplacer par des jeux d’équipes en gymnase ou, pire encore, dehors. Et puis, fini les classes où sont assis les élèves en rang d’oignons pour écouter une maîtresse qui ne supporte pas qu’on fasse du bruit en s’étirant les jambes parce qu’on n’a pas joué à dépenser nos énergies.
Mais, en enseignement, on continue à traiter les deux sexes de la même façon, soit comme des filles. Aussi, et de plus en plus, les professeurs sont des femmes. Des femmes qui enseignent à des garçons comme s’ils étaient des filles.
Et là, on se demande pourquoi les gars décrochent. Pire, là on va les faire jouer aux échecs. Un jeu où tu ne bouges pas ! Je suis découragée. Coup donc, est-ce que ce sont des filles qui ont pensé à ça ?
Chers grands penseurs en éducation, ça ne vous tenterait pas de commencer par le commencement. Traitez donc les garçons en garçons. Fini les rangs d’oignons pour eux. Fini le Ritalin. Amenez-les se dépenser dehors. Et, pourquoi pas, si on revenait aux classes de gars et aux classes de filles ?
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