Il y a en moi ce tourment
Depuis bien avant les premiers instants
Comme une croix
Qui alourdit le pas
Il y a en moi cette tristesse
Bien plus grande que ma petitesse
Comme si le souvenir d’autres vies
Me poursuivait à l’infini
Il y a ce creux
Le plus creux des creux
Qui s’ouvre à l’infini
Et se perd dans l’oubli
Il y a ce vide
Un vide tellement vide
Que même l’écho
Ne trouve mot
Il y a cette détresse
Comme les cheveux que l’on tresse
Serré tellement
Que rien ne bouge au vent
Il y a ce désespoir
Que l’on rencontre dans le noir
Qu’on ne voudrait plus voir
Tant il nous fait miroir
Il y a ce désir de partir
Juste en finir
Dernier soupir
Ne plus jamais revenir
Il y a ce délire
Qui n’a qu’un seul désir
Celui de rire
De tous ses respirs
Il y a en moi ce désir
De laisser vivre ce délire
De laisser ce délire
Me faire revivre
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