Magazine Culture
J'étais dans la ligne des caisses rapides, 8 articles ou moins, à l'épicerie et je rigolais.
Sur un magazine, Cotelette Provençale, la matante de la météo à TVA, dans une position de mannequin qui nous la dévoile presque nue dans une pose suggestive (!?!) avec le titre "Sa thérapie après sa séparation de 2002..."
Huh?
Système dépressionnaire chez Cotelette?
Who gives a flying f...?
Mais surtout, ce fantasme de mannequin de la part d'une miss Météo au visage remonté... Pleaaaaaaaaaaase! Il y a d'autre manières moins putes de se montrer disponible.
Et sur un autre magazine, les couples du gala de dimanche dernier. Pat Huard et Annik Jean, Charles Lafortune et Sophie Prégent, Marinade Orsini et...un ami...(je croyais honnêtement que c'était son père mais bon...) pauvre ami (ou papa), lover or not ils s'en fera poser des questions...et les jugements sur le "sugar daddysme" potentiel de Marinade...enfin...
Je rigolais donc tel un animateur de radio FM après une de ses propre jokes quand un vieux monsieur est venu derrière moi avec son article unique. Tout de suite il a vu mes 7 articles et n'a pensé qu'à lui.
"Hey tu devrais aller dans la ligne de l'autre côté ça va plus vite!" m'a-t-il dit.
Ce qui était drôlement idiot et méprisant puisque si c'était si rapide...
"Vous n'avez qu'à y aller monsieur vous avez un seul article et j'en ai 7"
Il m'a méprisé en silence mais pas autant que moi je l'envoyais chez le diable mentalement. J'étais dans mon droit dans ma file de 8 articles ou moins.
C'est fou ce que je n'ai aucune patience envers les gens de l'âge d'or et il n'en ont pas non plus pour les gens de mon âge (38).
Et c'est normal.
Les générations ne sont pas faites pour s'entendre. Vous connaissez beaucoup de gens qui acceptent facilement de laisser leur place dans la ligne de la vie?
C'est de bonne guerre.
Nos parents nous ont eus jeunes, 22, 23, 24 ans ce qui était vieux pour leur parents à eux qui les avaient eus vers 19, 20, 21 ans. Les gens sur le marché du travail, ne veulent pas se retirer pour laisser la place aux jeunes, ce qui rend toujours la phrase "pour nos enfants..." dans la bouche de nos politiciens, un peu vulgaire. Il est donc normal qu'une période "sans enfants" ou de "célibat exploratoire" soit un peu plus longue. En général la génération précédente reproche la suivante de ne penser qu'à eux en prolongeant sa période dite "égoiste". Souvent il n'en est rien. Comment se partir une vie de famille si le milieu du travail te refoule de 5, 10, 15 ans?
Les générations devraient en toute logique trouver un peu désespérant que leurs enfants ne suivent pas leurs traces. Parce que ça devient le terrain de l'ignorance pour les parents. Les références ne sont pas les mêmes et forcément les manières d'aider à grandir, dans un monde qui évolue lui aussi s'en trouvent affectés.
Et quiconque vieillit sait que le changement est toujours plus dur à accepter dans nos vies à mesure que nous progresons vers la mort.
Demandez-le à grand-papa et sa vision de l'informatique.
Demandez à vos parents leur appréciation des séries Grande Ourse, La Vie, la Vie, Minuit le Soir, leur appréciation de Marc Labrèche ou la série Les Invincibles et leur conception des options de téléphonie cellulaires ou d'internet.
Trentenaires approchant la quarantaine, demandez-vous si vous êtes ouverts à Twitter ou Facebook tant que ça.
Alors quand je vois des boomers chialer contre les plus jeunes, je prends cela avec un grain de sel.
Mais quand je vois ces même boomers réformer les programmes de nos écoles à l'infini, je leur demande franchement:
Nous avez vous raté tant que ça pour vouloir tout changer, jusqu'à l'ortographe d'une langue déjà difficile?
Pour avoir tranformé les lieux du savoir en laboratoire?
Math: A
Français: C+
Anglais: B+
Musique: meilleur que Marie-Chantal Toupin
Pas compliqué batinsse.
Je suis incapable de lire les bulletins. L'amoureuse non plus. La fille du secrétatriat était toute mêlée elle aussi, le prof a dû réviser deux notes pour mon fils alors que je ne demandais qu'à savoir comment le lire pas à changer les notes. Au bout du compte j'ai quitté son bureau et je ne comprenais pas tout les chiffres encore. Le prof semblait plus qu'incertain de son propre système de notation. On aurait dit qu'il corrigeait la copie d'un autre.
Confusion all around.
Laissez-nous donc nous occuper de nos enfants madame Courshênes vous êtes une génération trop loin. Surannée.
Vos expériences on s'en torche.
Mes deux petits rats aussi.
Je ne rigole plus.