Cela fait pas mal de temps que les gens sont de plus en plus attachés à l’origine et la fabrication des produits. Les « sneakers addict » et fans de streetwear ont été remplacés par les « Monocle Men », soudainement obsédés par les vidéos de manufacture et de grosses mains d’artisans, ce qui n’a fait que renforcer cette tendance, évidente aujourd’hui.
Du coup, les trois quarts des marques américaines ont rebondis en vitesse en renforçant leur secteur « héritage » et se sont mis a filmer les unes après les autres leur processus de fabrication, créant une addiction générale pour le continent Outre-Atlantique.
Alors bien sûr, cet article n’a aucunement l’intention de descendre des marques comme Alden, Levi’s ou Pendleton qui ont joué le jeu de la tendance mettant en avant leur héritage véritable quand tout le monde semble s’en chercher un, mais bien de souligner que le Made in France aussi pourrait avoir le vent en poupe.
Il y a en effet en France de belles marques prestigieuses même si certaines ont du délocaliser leur production. Paraboot, elle, continue de fabriquer 350 000 paires par an dans la vallée de l’Isère par leurs 200 artisans. La marque n’a plus rien à prouver: elle fabrique de la même façon depuis 1919 de belles chaussures robustes et authentiques, et bien que Richard-Pontvert le fondateur, ai ramené le concept des boots sur semelles en gommes des Amériques, la marque est la seule aujourd’hui dans le monde à fabriquer ses propres semelles en latex.
Une tradition respectée au millimètre mais qui n’a jamais mis sur le côté l’innovation. Grâce à ce savoir-faire inestimable, Paraboot a su produire de façon impeccable des derby golf et demi-chasses, des mocassins et autres qui ont rendu cette marque terriblement respectée. Aussi, pour les nouveaux accrocs du travail bien fait, Paraboot montre depuis toujours sur son site des photos d’artisans minutieux, de beau cuir travaillé et de vieilles mains sales à l’œuvre, bref tout est là pour séduire surtout qu’on accroche particulièrement en ce moment avec les chaussures à boudins. Leurs noms ? Les Michael. Une paire légendaire de 1945, destinée aux agriculteurs, aux bûcherons et aux ouvriers de l’époque…