Fureur assassine de Jonathan Kellerman

Rand a été emprisonné dans un institut pénal pour mineurs pour le meurtre de Krystal Malley, 2 ans. Au  moment des faits, il avait 13 ans. A sa sortie, il appelle le Docteur Delaware, à qui la justice avait demandé d’évaluer Rand et son complice.

Delaware et Milo Sturgis vont enquêter suite au meurtre de Rand peu de temps avant son rendez-vous avec le docteur.

Leur enquête les mène auprès du père, d’un couple qui visite de jeunes prisonniers pour les soutenir et qui fait office de famille d’accueil, payée par l’Etat, pour des jeunes filles en difficulté. Milo et Delaware prendront contact avec les avocats (de l’aide judiciaire au moment des faits) des deux jeunes, de la famille de Kristal.

Delaware et Sturgis fonctionnent aux questions / réponses. Ils échafaudent des hypothèses qui paraissent les plus invraisemblables pour se rapprocher de la vérité. Ils auront des réponses par des enquêteurs mais les fils se nouent, se dénouent et la vérité qui surgit est atroce. Nous avons affaire à un psychopathe, tueur en série, qui « viole»  des jeunes filles et dès qu’elles sont enceintes, les fait avorter.

Nous avons deux jeunes qui viennent d’un milieu défavorisé. Rand, bébé, a été victime d’un accident qui aurait laissé des traces et l’auraient empêché d’évoluer psychiquement favorablement. Le doute que l’on a mis dans son esprit lors de visites à la prison l’ont fait réfléchir. Il préfère attendre sa sortie pour essayer de se faire disculper car l’auteur du crime ne serait pas lui, ni son comparse, bien qu’ils aient avoué les faits. Ils auraient été manipulés.

Les centres de réhabilitation pour les mineurs sont monstrueux. Y règnent la violence, les gangs, les blessures, la mort. Les éducateurs, trop bousculés et peu nombreux, font l’autruche et ne voient rien pour aider, éduquer ces jeunes, qui lorsqu’ils sortent n’ont rien appris de tangible. A part la peur, et pour les moins vulnérables, les coups à rendre. Donc, ce sont des délinquants, des meurtriers en puissance.

Les services de l’Etat, eux aussi, sont débordés. Ils accordent des aides mais n’enquêtent pas. Il est bien beau pour eux d’avoir des familles d’accueil car elles ne sont pas si nombreuses. Donc, celui, qui connait les combines et qui veut falsifier, n’a aucun souci. Personne ne regardera de trop près ses déclarations.

Le roman finit en queue de poisson. On connait le meurtrier dont le sort final n’est pas enviable. Mais qu’en est-il exactement du père de Krystal et de son amante qui ont pris la fuite.

La conduite de l’enquête par les deux hommes est un peu tirée par les cheveux. Mais est-ce dû parce que nous sommes aux Etats-Unis et à Los Angeles ?

Ce roman est bien mené. Un peu long à mon avis. Un bon policier qui se laisse lire mais je ne suis pas entrée intégralement dans l’histoire pour dire que cela en fait un succès.

Lu dans le cadre du Prix littéraire des blogueurs de George Sand.

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