Pelleter sa maison dans la rue

Publié le 01 mai 2010 par Badiejf

À penser à tout ce qui reste à ramasser, on perd la boule. Je travaille avec des moun qui se creusent la tête devant le grava que leur maison est devenue. On s'imagine que les municipalités et le gouvernement se creusent eux aussi les méninges, même si plusieurs en doute. Doute qu'ils se les grattent ou qu'ils en ont ? En fait, les gens ont décidé de les forcer à se les gratter (ou à vérifier qu'ils en aient vraiment). Dans les faits, les gens qui ramassent leur maison à la pelle ne savent plus où la déposer. Le nouveau truc, c'est de foutre le tout dans la rue et espérer que les innombrables blocus ainsi générés fassent bouger les autorités. C'est bien connue, des bagnoles qui ne peuvent avancer, ça fait avancer les élus. Il y a donc de grandes voies maintenant rétrécies de moitié par des maisons en morceaux déposées dans les rues. Il en coûte très cher pour finir la job de bagay la et sortir la petite maison par camion vers … on ne sait où !? Les gens ont donc décidé de ne pas attendre qu'on leur propose une solution et envoient une bonne partie de qu'ils possédaient à la rue. Des moun passent la journée à récupérer tout ce qui pourrait être réutilisé, les tiges métallique (des rod de métal en québécois) sont particulièrement prisée. On les revend ou on les redresse pour couler une nouvelle dalle ou un nouveau mur de béton. Elles auront au moins l'expérience d'un premier séisme...