Le taureau par les cornes

Publié le 01 mai 2010 par Ruminances

Posté par babelouest le 1 mai 2010

Grâce aux institutions européennes, et en particulier au traité de Lisbonne, qui détient la plus grande partie des dettes, et des intérêts colossaux de celles-ci ? Les banques d'affaires. Comment peuvent-elles en être arrivées là ? C'est simple, autrefois les États créaient de l'argent, c'était leur prérogative régalienne. Si ces États étaient démocratiques, ce sont les représentants du Peuple qui votaient des budgets en déficit.

L'expansion se chargeait de combler ces déficits. Maintenant, et cela partout dans le monde, ce sont des banques privées, ou des organismes soit-disant indépendants qui distribuent la manne à des taux importants, et souvent incompatibles avec de saines finances. Les États, tous les États sont pris à la gorge. Leurs émissions institutionnelles, bons, emprunts, leur reviennent cher également. Sinon ceux qui possèdent des liquidités, souvent les banques ou des fonds de placements privés, n'en veulent pas.

Quelle pourrait être la solution ? Elle va faire se dresser des lobbies multiples, ceux qui sont payés par les riches apporteurs d'argent évoqués plus haut. En revanche, elle est simple. Il faut et il suffit que les États, en séance solennelle de l'ONU (car c'est une décision politique), décident que dorénavant toutes les dettes contractées auprès des banques, des fonds de placements, des compagnies d'assurances en chasse à la bonne affaire financière (pour elles, et non leurs clients), que ces dettes n'existent plus, non plus que les intérêts correspondants. Pour faire moins brutal, appelons cela un moratoire, mais voté à titre définitif.

A cette nouvelle, je vois déjà les pays du Sud, qui sont plus que pris à la gorge, relever la tête. Incidemment, leurs dirigeants risquent d'en faire les frais, ayant probablement massivement joué le jeu spéculatif eux aussi. Bon débarras. Quant aux banques d'affaires, c'est simple, elles n'existent plus, puisqu'elles n'ont plus de raison d'être. Ne se retrouveront au chômage que des traders, de gras dirigeants déjà largement pourvus, des parasites en somme.

Qui aura le courage, ou l'énergie du désespoir, parmi les responsables de gouvernements, pour proposer une pareille idée à ses pairs ? Sans doute, avec le recul, sera-t-il considéré comme un bienfaiteur de la terre entière (moins les quelques-uns qui vivent actuellement aux crochets des nations). Ce sera une nouvelle donne, qui pourra aller de pair avec une mise au ban de l'humanité du Profit, et des crimes qu'il engendre souvent en toute impunité.

Alors, chiche ?