Mort de Denis Guedj, écrivain et mathématicien, à 69 ans le 24 avril 2010

Publié le 29 avril 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Mort de Denis Guedj, écrivain et mathématicien, à 69 ans le 24 avril 2010


http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/04/denis-guedj-nest-plus-parmi-nous.html
  Denis Guedj n'est plus parmi nous
28 avr
2010
   J'ai appris hier le décès de Denis Guedj. Libération publie ce matin l'article par lequel je lui rend hommage. Le voici. (Photo Ph. Grollier/Opale/Seuil).
Denis Guedj n’est plus. Depuis samedi 24 avril. Il aurait aimé dire ainsi les choses. Brièvement. Sans mélo. Et avec un nombre. C’est que Denis Guedj était homme de maths, d’écriture, de culture.
Au moment de lever le chapeau, d’aligner les mots d’adieu, de tenter de le faire revivre un court instant, les images se bousculent. Et d’abord la dernière. Celle du presque septuagénaire qui l’an dernier - lors d’un Printemps des universités qui lui a permis de revivre un peu son meilleur souvenir de vie, mai 68 - donnait des leçons d’engagement aux étudiants de Vincennes à Saint-Denis. Il fut parmi les créateurs de cette étrange «ronde infinie des obstinés» qui fit le siège, parfois jour et nuit, du ministère de Valérie Pécresse, ou prit racine sur la place de l’Hôtel de Ville de Paris. Malgré la santé qui ne suivait pas, on le sentait heureux de battre le pavé une fois encore, de partager ce moment de révolte, de refus de la résignation et de la soumission au pouvoir en place comme aux habitudes.
Denis Guedj, né en 1940 à Sétif (Algérie), universitaire, fut l’un des pionniers de l’aventure de  Paris 8 Vincennes où il crée en 1969 le département de mathématiques. Ecrivain prolifique, il rencontre un succès mondial, traduit en vingt langues, avec Théorème du perroquet (Seuil, 1998) ou les Cheveux de Bérénice (Seuil, 2002). Romancier, auteur de théâtre, comédien - il n’hésite pas à former un duo avec une contorsionniste pour parler… des maths. Mais aussi scénariste, avec ce film de 1978, une fiction documentaire dont le titre, la Vie, t’en as qu’une, résume le fond de sa pensée, de son enseignement. Car Denis Guedj était d’abord un enseignant. Pour Pascal Binczack, l’actuel président de Paris 8, qui avait tissé avec lui des relations amicales, «il était un collègue très attachant, émouvant même, qui mettait vraiment de lui dans sa mission d’enseignant-chercheur, avec un investissement personnel, un contact très fort avec les étudiants, débordant largement ce qui est considéré comme nécessaire. Un investissement en tant qu’artiste, auteur, avec une franchise parfois telle qu’elle lui valait des inimitiés dans notre milieu. Finalement, le mot qui le décrit le mieux, c’est "générosité".» (photo ci dessus, en manifestatiuon avec la ronde infinie des obstinés)
Denis Guedj a enseigné jusqu’à 69 ans, en septembre dernier. Il était alors, à sa demande, au département… cinéma de Paris 8, où il donnait des cours d’écriture de scénario. Mais que n’a t-il pas enseigné ? En feuilletant les intitulés de ses cours de l’année 1969, en souriant, Pascal Binczack tombe sur «Le fonctionnement de la science», «Ecologie et sciences», «Le pouvoir des sciences», mais aussi «Le capitalisme doit changer ou disparaître»… En bref, un homme «sans limites».
Denis Guedj et l’aventure vincennoise sont indissociables. Militant de l’éducation populaire, de l’ouverture de l’université à tous les publics, il accueillait celles qu’il avait baptisées «les petites dames du bois de Vincennes», les mères de famille salariées qui fréquentaient les cours du soir. Resté «mai 68», il ne voulut jamais dépasser cet engagement personnel pour participer à une quelconque équipe de direction ou de gestion de l’université. Mais finalement, personne ne lui en faisait reproche. Il se voulait éternel subversif, il restera anti-autoritaire jusqu’au bout, jamais rangé des voitures.
Les lecteurs de Libération ont pu profiter de cette volonté de partage de Denis Guedj. Il a participé à l’aventure du cahier scientifique Eurêka, né en 1990, et à sa suite, sous la forme de «chroniques mathématiciennes» régulières dans nos colonnes. Il y jouait des mots de maths et de leurs sens communs dont le croisement, pensait-il, révélait simultanément le secret des maths et ceux de la société. Avec le négatif et le positif, il vous entraînait vers le bilan… des pays socialistes. Avec l’inclusion et l’exclusion - concepts matheux - il arrive à «ceux qui ne sont pas» et «qui n’ont pas… de travail, de maison, de couverture sociale». La notion «d’écart» - qui suppose la commensurabilité de deux objets mathématiques - se trouve appliquée à celui qui sépare «riches et pauvres» et qui «se creuse». Quant à l’histoire du mètre et de sa conquête du monde - dont il fit un livre, le Mètre du monde, paru au Seuil en 2000 - il ne pouvait manquer de souligner son lien avec l’idée d’une République une et indivisible : «Une seule mesure rationnelle devant laquelle les citoyens sont égaux.»
http://www.telerama.fr/livre/denis-guedj-n-est-plus-du-nombre,55377.php
Disparition 
Denis Guedj n'est plus du nombre
Le 28 avril 2010 à 15h00 
Tags : Mathématiques     Denis Guedj 
LE FIL LIVRES - L'auteur et mathématicien Denis Guedj est décédé, samedi 24 avril à l'âge de 69 ans. Universitaire militant, de Mai 68 à l'aventure de Paris 8 Vincennes, il avait la passion de l'enseignement. Dans son roman “Le Théorème du perroquet”, ce gai savant avait rendu les mathématiques aussi captivantes qu'un polar. Nous l'avions salué à l'époque. C'était en septembre 1998.
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Ph. Grollier / Opale
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La Beauté Des MathéMatiques : Où est le problème ? | 28 avril 2010
Critique parue dans le “Télérama” 2540 de septembre 1998
Lorsque l'on tient un filon, autant l'exploiter jusqu'à la corde ! Depuis le succès foudroyant du Monde de Sophie, de Jostein Gaarder, les éditions du Seuil nous livrent au moins un livre par an « sur le modèle de... » où des profs essaient, sous couvert d'une fiction, le plus souvent niaiseuse, de fourguer des tartines de savoir. Le Monde de Sophie « couvrait » bon an mal an l'histoire de la philosophie ; Le Livre de Némo, de Nicole Bacharan et Dominique Simmonet, devait remplacer les devoirs de vacances des futurs collégiens. Enfin, voici Le Théorème du perroquet, de Denis Guedj, qui complétera utilement les cours de maths niveau première - terminale.
Mais pas seulement ! Car la curiosité toute scientifique de Denis Guedj est communicative : pour un peu, on se passionnerait pour la résolution d'une équation comme on avale un polar ! Denis Guedj nous embarque dans presque trente siècles d'histoire, de questions, de découvertes. Tout ce qui, dans les cahiers de cours, se résume souvent à des théorèmes rébarbatifs à réciter... comme des perroquets. Un fabuleux voyage qui nous mène de l'Egypte à Athènes, en passant par Bagdad, Syracuse et la butte Montmartre, sur les traces de poètes et de philosophes, de géomètres et d'amateurs géniaux, tous frappadingues des cercles, des droites, des angles et des nombres.
Le roman, pourtant, n'évite pas la mise en scène, même astucieuse, du cours magistral, les ficelles de l'intrigue sont parfois grosses comme des troncs d'arbre et c'est écrit à la va-comme-j'-te-cause, mais qu'importe : ça vit. Le Théorème du perroquet est donc - qualité qui manquait cruellement au Monde de Sophie et au Livre de Némo - d'abord très gai. Un comble pour des maths !
L'intrigue, donc, la voici. Pierre Ruche, un vieux libraire philosophe, cloué sur une chaise roulante, reçoit un jour, des profondeurs de la forêt amazonienne, un drôle de cadeau : la bibliothèque de son ancien compagnon de Sorbonne et de Résistance devenu chercheur d'or, Elgar Grosrouvre. Des milliers de volumes précieux. « Cher R, écrit l'ami mathématicien, il y a dans ces ouvrages des histoires qui valent celles de nos meilleurs romanciers. » Pourquoi veut-il s'en débarrasser ? Mystère. On le sent traqué. Il révèle à son ami qu'il a réussi à démontrer deux des plus indémontrables conjectures de toute l'histoire des mathématiques : celle de Goldbach, qui postule que tout nombre pair supérieur à 2 est la somme de deux nombres premiers ; et celle, mythique, de Fermat (1637) : xn + yn = zn est impossible si n est un entier supérieur à 2 et x, y, et z, des entiers supérieurs à 0. Fermat, dans un livre, avait griffonné « J'en ai trouvé une démonstration merveilleuse qui ne tient pas dans la marge »... et l'on ne retrouva jamais ses calculs. Pas plus que ceux d'Elgar Grosrouvre : tels les pythagoriciens, qui promettaient de ne jamais divulguer leurs résultats hors de leur cercle, il se refusait à publier sa découverte. Il l'avait seulement confiée, avouait-il fort elliptiquement à Pierre dans sa lettre, à « un fidèle compagnon ». Suivait un procès-verbal de la police de Manaus déclarant qu'Elgar Grosrouvre avait été retrouvé mort dans l'incendie de sa maison.
Branle-bas de combat, rue Ravignan. Toute la maisonnée se mobilise : Pierrette, qui a pris la suite de Pierre Ruche à la librairie, ses deux grands ados de jumeaux et Max, le petit frère adopté, qui vient de rapporter des Puces un perroquet qu'il a sauvé des coups de deux types patibulaires. La pédagogie, décidément, adore le bancal : un père absent pour la Sophie de Gaarder, un gamin amnésique, dans Némo. Ici, un hémiplégique (Ruche), un enfant adopté, sourd de surcroît (Max), des jumeaux, et Pierrette, qui préfère oublier comment elle les a conçus. Quant au perroquet, il yoyotte à cause du méchant gnon qu'il a pris sur la tête.
Persuadé que le secret de la mort de Grosrouvre se trouve quelque part dans ses livres, Pierre Ruche potasse à fond et retrouve ses amours philosophiques : Thalès, Pythagore, puis Pascal, Descartes. Tous les soirs, il tient séance rue Ravignan. On y apprend comment Thalès a mesuré la hauteur de la pyramide de Kheops avec son ombre (travaux pratiques place du Carrousel sur la pyramide du Louvre), comment Pythagore a établi un lien entre les nombres et la musique, et on s'enfile avec passion toute la géométrie d'Euclide. Personne ne s'étonne que le perroquet, même un peu sonné, participe activement : « Si la somme des carrés de deux côtés d'un triangle est égale au carré du troisième, alors ce triangle est rectangle », énonce-t-il doctement.
Qu'il existe un lien entre le volatile et le mathématicien volatilisé au Brésil, le lecteur le comprend avec 456 pages d'avance sur ses protagonistes.Heureusement, le suspense est ailleurs, devant d'autres abîmes, d'autres révélations : comment on a inventé le zéro, par exemple, « ce rien qui peut tout », que les chiffres arabes sont en fait indiens, que les nombres aussi peuvent être jumeaux et même amis ou encore rationnels, irrationnels, complexes, idéaux, rompus, absurdes, sourds, fracturés, imaginaires, et même transcendants. On croise des mathématiciens aux destins parfois maudits et aux intuitions fulgurantes : Tartaglia, qui, voulant trop entretenir le secret, s'est fait voler la paternité de ses formules ; Evariste Galois, jeune prodige romantique qui en 1830 révolutionna l'algèbre sans parvenir jamais à être publié. Quant au sage Omar Khayyam (Xe siècle), le grand astronome et poète persan, il fut l'ami d'un beau voyou, Hassan, fondateur d'une secte guerrière, les ismaéliens, qu'on appellera aussi, peut-être à cause du haschich qu'ils consommaient abondamment, les " hashâshins " !
On ne vous révélera pas ici qui est celui de Grosrouvre. Encore moins si le mathématicien avait effectivement résolu les conjectures de Goldbach et de Fermat. Ça, seuls quelques oiseaux, dans la jungle amazonienne, peuvent le savoir. Quant au théorème de Fermat, quelques mois après la mort de Grosrouvre, un mathématicien (un vrai, celui-là) anglais, Andrew Wiles, en exposait enfin la démonstration. Fin d'une aventure. « Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent », conclut Denis Guedj. Avec verve, le mathématicien a relevé le défi du conteur.
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Catherine Portevin
Le Théorème du perroquet, de Denis Guedj. Ed. du Seuil, 528p, 145F
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Le 28 avril 2010 à 15h00 
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Tags : Mathématiques     Denis Guedj 
http://www.magazine-litteraire.com/content/Breves/article.html?id=15935
Disparition de l'écrivain et mathématicien Denis Guedj
Il avait obtenu son premier grand succès littéraire avec Le Théorème du perroquet (publié au Seuil), mais était mathématicien de formation. Denis Guedj est décédé le 24 avril à l’âge de 69 ans. Démocratiser les maths, transmettre le goût des sciences. C’est ce que Denis Guedj, mathématicien et enseignant à Paris VIII, se sera efforcé de faire dans son œuvre littéraire. Dans Le Théorème du perroquet (Seuil, 1998), il déroule l’histoire des mathématiques sur fond d’intrigue policière. Denis Guedj était né en 1940, à Sétif en Algérie et fut reconnu pour son travail de vulgarisation des mathématiques. Il publia notamment tous les mois jusqu’en 1997, dans Libération, ses Chroniques mathématiciennes, où il disséquait l’actualité politique et sociale grâce à l’outil mathématique. Elles sont réunies au Seuil en 2000 sous le titre, La gratuité ne vaut plus rien et autres chroniques mathématiciennes. Suivront d’autres textes dont le roman Zéro, publié chez Robert Laffont, où le savant retrace l’histoire du zéro à travers l’existence de cinq femmes. Touche-à-tout, il travailla également pour le grand écran, puisqu’il réalisa en 1978, une fiction documentaire intitulée La vie, t’en as qu’une.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article101524
Denis Guedj est mort ! c’était un ami....
mardi 27 avril 2010 (14h06)
7 commentaires
Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s’y attachent. Le mythe, ici, n’est pas là pour entrer en concurrence avec le vrai, mais pour le rattacher à ce à quoi les hommes tiennent et qui les font rêver.
Denis Guedj
BIOGRAPHIE :
Denis Guedj est mathématicien et professeur d’histoire des sciences et d’épistémologie à l’université Paris-VIII. Il a écrit de nombreux romans parmi lesquels : «La Méridienne» (Robert Laffont, 1997), «Le Théorème du perroquet» (Seuil, 1998), «La Bela» (Seuil, 2001), «Les Cheveux de Bérénice» (Seuil, 2002), et des essais : «La Révolution des savants» (Gallimard, 1988), «L’Empire des nombres» (Gallimard, 1996), «La gratuité ne vaut plus rien» (Seuil, 1997), «Le Mètre du monde» (Seuil, 2000).
Il s’est fait connaître au grand public avec le célèbre "Théorème du perroquet" roman qui sera traduit en 20 langues et dans lequel il réalise l’incroyable prouesse de "faire aimer" les mathématiques aux plus récalcitrants !
Enterement, cim. Montmartre, av. Rachel, vendredi 14H30
De : Marie 75
mardi 27 avril 2010
http://pagesperso-orange.fr/mondalire/guedj_denis.htm
Denis GUEDJ
 
 
 
 
 
Le théorème du perroquet
 
Liste des auteurs
 
Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent. Le mythe, ici, n'est pas là pour entrer en concurrence avec le vrai, mais pour le rattacher à ce à quoi les hommes tiennent et qui les font rêver. Denis Guedj
 
 
BIOGRAPHIE :
Denis Guedj est mathématicien et professeur d’histoire des sciences et d’épistémologie à l’université Paris-VIII. Il a écrit de nombreux romans parmi lesquels: «La Méridienne» (Robert Laffont, 1997), «Le Théorème du perroquet» (Seuil, 1998), «La Bela» (Seuil, 2001), «Les Cheveux de Bérénice» (Seuil, 2002), et des essais: «La Révolution des savants» (Gallimard, 1988), «L’Empire des nombres» (Gallimard, 1996), «La gratuité ne vaut plus rien» (Seuil, 1997), «Le Mètre du monde» (Seuil, 2000).
Il s'est fait connaître au grand public avec le célèbre "Théorème du perroquet" roman roman qui sera traduit en 20 langues et dans lequel il réalise l'incroyable prouesse de "faire aimer" les mathématiques aux plus récalcitrants !
Pour mieux connaître Denis Guedj, quelques questions à la manière du questionnaire de Proust par Roland Mihaïl et Antoine Silber de l'Express livres
Le bonheur parfait, selon vous?
Laissez-moi déjà imaginer ce que serait le bonheur tout court, le bonheur imparfait...
A quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
En Mai 68.
Votre occupation préférée?
Ecrire.
Quel est le trait de votre caractère dont vous êtes le moins fier?
Accepter de faire des choses que je n'aime pas, sans même y être obligé.
Et celui dont vous êtes le plus fier?
Celle ressentie en créant livres, films, pièces de théâtre et d'être chaque fois ravi de les avoir créés.
La qualité que vous préférez chez un homme?
Tout ce qui ne fait pas de lui un mec. Disons... une douceur solide.
Et chez une femme?
Tout ce en quoi elle m'interroge sans désirer me faire mal. Même si finalement elle me fait mal...
Votre plus grande peur?
Indicible, impossible de l'énoncer, tant elle est grande.
Que possédez-vous de plus cher?
Pas question de vous le dire. Je ne suis pas parano, mais certains pourraient en profiter pour...
Qu'avez-vous réussi de mieux dans votre vie?
Mon livre Génis ou le bambou parapluie.
Votre film culte?
Je suis opposé aux cultes. Cependant, j'ai toujours du plaisir à écouter la musique d'Amadeus et à me laisser emporter par l'émotion d'Ordet.
La figure historique à laquelle vous auriez aimé ressembler?
L'homme qui jette sa pierre sur celui qui jette la première pierre.
Votre livre de chevet?
Le chevet, c'est ce qui soutient la tête avec douceur. Précisément l'effet qu'ont sur moi les ouvrages de Gilles Deleuze, en particulier Qu'est-ce que la philosophie? ou Critique et clinique.
Si vous deviez changer une chose dans votre apparence physique, que choisiriez-vous?
Je voudrais être le même, mais différemment. Rien que pour voir ce que cela fait et éprouver tous les degrés de ma liberté.
Vos compositeurs, classiques ou contemporains, préférés?
Mozart, Richard Strauss dans les Quatre Derniers Lieder, Ferré et Barbara.
La chanson que vous sifflez sous la douche?
La dernière fois que j'ai sifflé sous la douche, j'ai avalé tant d'eau que je me suis étouffé! C'était, je crois, l'air de Chantons sous la pluie.
Vos héros dans la vie d'aujourd'hui?
Pas de héros! Mais tous les collectifs luttant contre le libéralisme et la mondialisation.
Le talent que vous voudriez avoir?
Savoir être heureux.
Votre plus grand regret?
Ne pas savoir être heureux.
Que détestez-vous par-dessus tout?
Les tortionnaires. Bref, les salauds! Et aussi tous ceux qui prennent les gens pour des cons...
Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
Celles que l'on commet parce que l'on a de la peine.
Comment aimeriez-vous mourir?
En n'ayant pas peur de mourir.
Etat présent de votre esprit?
Apprendre à voir l'avenir... ouvert.
Votre devise?
Celle de Génis: «Petit, mais dense!»
Un lien à visiter : Le Marque-page
 
BIBLIOGRAPHIE :
Romans essais et pièces de théâtre - Denis Guedj publie aux éditions du Seuil et chez Robert Laffond
Zéro ou Les cinq vies d'Aémer
La Méridienne : la mesure du monde
L'empire des nombres
La révolution des savants
Les cheveux de Bérénice
Génis ou Le bambou parapluie
Le mètre du monde
Les cheveux de Bérénice
Le théorème du perroquet
Le théorème du perroquet
1001 nombres et des poussières
http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Guedj