Loto-Québec, les casinos en France et le Journal de Montréal
Dossier Loto-Québec, Journal de Montréal, Casino
Valérie Dufour signait un article dans le Journal de Montréal du 15 octobre: « Gaspillage à la société d’État? Une stratégie coûteuse de 375 000$ pour obtenir la construction de deux casinos en France et qui vire en queue de poisson. »
Valérie Dufour questionne la stratégie employée par Loto-Québec. Elle pose la question et elle met un point d’interrogation à son titre. Cependant, en qualifiant la stratégie de « coûteuse » et que l’opération « vire en queue de poisson », nous tombons dans l’accusation. Ce qui aurait pu être correct selon l’article qu’elle nous présente.
Pour ceux qui me connaissent, j’ai déjà écrit beaucoup d’éditoriaux dénonçant Loto-Québec. Ce n’est pas dans ma nature de prendre la défense de Loto-Québec. Cependant, l’article de Valérie Dufour m’y pousse.
L’article souligne que 2 dirigeants de Loto-Québec ont « dépensé » 375 000$ pour tenter d’obtenir des contrats pour des casinos en France. Si Loto-Québec avait obtenu les contrats de 154 millions d’euros (213 millions de dollars) pour ces casinos, au lieu de parler de dépense, on aurait parlé d’investissement. On aurait félicité Loto-Québec d’aller chercher des revenus ailleurs que dans les poches des joueurs compulsifs du Québec et d’utiliser leur compétence à travers le monde. On aurait pu les qualifier de nouveaux Cirque du Soleil et de Céline Dion du gambling.
D’un côté, on ne peut espérer aller chercher des contrats internationaux sans faire d’investissements. Surtout avec les Français. Avant de conclure une entente quelconque, les Français veulent vous voir, établir une relation avec vous. Il faut prendre le temps d’aller casser la croute à plusieurs occasion avant même d’espérer commencer à négocier une entente.
D’un autre côté, la France coûte cher. Le litre d’essence à 2$ ou une canette de liqueur au dépanneur à 2$, c’est deux fois plus cher qu’à Montréal. L’article parle des dépenses de M. Labelle de 90 000$. Le tout se déroule sur une période de 3 ans pour 36 voyages en France. Cela fait donc une moyenne de 2 500$ par voyage.
L’article ne dit pas combien de temps les séjours ont duré. Même si une partie des dépenses de voyage ont été payées par d’autres partenaires et que ces voyages auraient coûté 5 000$ chacun, peut-on supposé que les dépenses étaient extravagantes, coûteuses?
Rien dans l’article ne me le mentionne. Le titre oriente donc le lecteur dans une théorie de dépenses outrageuses de Loto-Québec. Quand Mme Dufour mentionne que le projet de Loto-Québec vire en queue de poisson, malheureusement, je pense que c’est son article qui vire en queue de poisson. La preuve de dépenses coûteuses n’a pas été faite.
Mauvais titre pour cet article, ce qui m’oblige à faire quelque chose que je n’aurais jamais cru possible: défendre Loto-Québec sur la place publique!
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