Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la délégation Sarko s’est – comme toutes les délégations occidentales en Chine depuis la fin du dix-huitième siècle (excusez la pédanterie de la référence historique) frotté à l’épineuse question protocolaire de la courbette (le « kow-tow » dans la langue de la puissance invitante) à effectuer, hier devant l’Empereur, aujourd’hui devant le Président de la République Populaire.
Sarko, tout à son désir de plaire à ses hôtes et de quitter le bonnet d’âne que lui avaient collé les Chinois depuis quelques mois, s’y est employé sans trop rechigner et même avec beaucoup de bonne volonté comme le prouve la photo que nous reproduisons ici. Il est vrai que les courbettes à Jintao ne devaient pas impressionner Sarko outre mesure, lui qui avait déjà pu monter combien il excellait dans le rôle de carpette de démocrate lors du séjour de Kadhafi à Paris.
En plus, cette fois, contrairement à l’épisode Kadhafi, Rama Yade, retenue à Paris et accaparée par les parties de jambes en l’air des Bleus, n’allait pas gâcher son effet à notre Président qui put gratifier son homologue Hu d’une très distinguée courbette – volant par la même occasion la vedette à sa femme dont le salut à Hu ne fut pas aussi médiatisé que sa désormais mythique révérence à la Reine.