Il y a cinq jours le président Jacob Zuma lançait une grande opération de prévention et de l’infection par le VIH. Pour ceux qui sont habitués à suivre l’actualité sud-africaine, ce geste représente une grande révolution. Une approche complètement différente de celle de son prédécesseur, Thabo Mbeki, qui s’arc-boutait sur une ubuesque théorie selon laquelle le VIH ne serait pas la cause du Sida. Et que par conséquent, il n’y a pas lieu de s’exciter. De s’alarmer. De pleurnicher. Quelle absurdité ! Quelle criminelle irresponsabilité ! Car l’Afrique du Sud, avec 5,7 millions de séropositifs, reste la nation la plus contaminée au monde. Un des bienfaits de cette nouvelle campagne est qu’elle va permettre aussi de réfléchir sur la politique de prix des médicaments. En Afrique du Sud, le coût moyen du traitement d’un sidéen est de 539 dollars par an. Alors que le même prix négocié sur le marché international connaît une chute de 296 dollars.
Guillaume Camara