Cliquable
Gildas Duret
Autorisation du 06/02/2005
Gildas Duret surfe sur la vague du succès depuis un mois. Pas de quoi lui faire perdre les pédales pour autant. - (Photo cor. Alain Biais) - Photo NR
Le Bressuirais a commencé en trombe sa première saison au CA Civray. Samedi, il sera l'un des atouts majeurs de son club, à domicile.
Au placard le paletot noir du Cycle Poitevin, Gildas Duret a enfilé cette année le maillot blanc et bleu du CA Civray. « D'après ce que j'avais compris, le Cycle voulait des gars à fond
dans le vélo. Ce n'était pas mon intention car j'ai mon travail à côté. » C'est d'ailleurs pour les mêmes raisons qu'il déclina une proposition du CG Orléans. « Par rapport au boulot,
je ne me voyais pas faire des grands rallyes en voiture pour aller courir. » Le Bressuirais a donc cherché une structure correspondant davantage à sa philosophie du cyclisme. Son copain
William Huguet le convainc alors de rejoindre le club civraisien.
Trois victoires en un mois
Et Gildas Duret n'a pas tardé à mettre ses nouvelles couleurs en valeur. Fin mars, il s'impose à Gesté. Mi-avril, il remet le couvert à Saint-Christophe. Et samedi dernier, il s'adjuge la
première étape des Boucles de la Haute-Vienne... avant de se faire souffler le maillot jaune lors de la seconde levée, le lendemain, par Olivier Lefrançois (équipe de France militaire). «
J'ai fini cinquième, juste derrière lui. Au classement général, on était dans le même temps et je pensais que j'allais être déclaré vainqueur, ayant remporté une des deux étapes. Mais le
règlement stipulait que la place lors de la seconde étape prévalait. Je l'ignorais. J'aurais sans doute couru différemment si je l'avais su. Mais c'est ainsi, la course est passée, on ne la
refera pas. »
Le jeune homme (24 ans) n'est pas du genre à se prendre la tête pour ça. Pas plus que ses victoires ne risquent de lui donner le '' melon ''. « Je ne sais pas pourquoi j'ai une telle
réussite actuellement car je n'ai rien changé dans ma façon de me préparer. Mais j'en profite à fond, sans me fixer d'objectif précis pour la suite. Je prends les courses semaine après semaine
et on verra bien ce qui arrivera. Du moment que je prenne du plaisir sur le vélo, c'est l'essentiel. Et quand le plaisir est là, ça passe tout seul. »
Ne cherchez même pas à évoquer une quelconque pression à l'heure de disputer l'épreuve chère à son club, il la réfuterait catégoriquement. « Je sais que pour l'équipe, cette course a une
saveur particulière mais cela ne me perturbe pas. J'y vais sereinement. » Il ne se considère d'ailleurs même pas comme un leader au sein du CA Civray. « Je n'ai pas forcément ce rôle.
Il y a d'autres gars qui marchent bien en ce moment comme Willy Perrocheau. Ce sont les conditions de course qui décident de qui aide qui. Le week-end dernier, Willy a travaillé pour moi. Cette
fois, ce sera peut-être l'inverse. » Une chose est sûre, les Civraisiens ont le vent en poupe actuellement et entendent le confirmer chez eux.