Hier soir je repensais à de lointaines vacances à Phnom Penh et aux joies de mes soirées passées. J’ai souvent évoqué ma cousine dans certains de mes articles et bien elle sera encore de la partie (comprenez l’utilisation du « nous »). J’avais envie de vous faire partager une soirée comme j’aime en passer à Phnom Penh. Nostalgie quand tu nous tiens… pratiquement 3 ans que je n’y suis plus retournée…
19h, départ de l’hôtel pour emprunter le boulevard Monivong, un des grands axes de la capitale. Nous nous éloignons du centre ville pour rejoindre un quartier où se trouve un de nos restaurants de rue préféré, reconnaissable par un écriteau « Khmer desserts ». Trois grands faits tout sont disposés devant le restaurant, histoire d’appâter les passants et de répandre une bonne odeur de plats chauds. Trois spécialités sont servies :
- Le gruau de riz aux viandes variées (une bouillie de riz dans son bouillon). Ce plat a une apparence peu ragoûtante et plait rarement aux palais occidentaux. On a coutume de l’appeler le plat du pauvre, puisqu’on le prépare, le plus souvent, avec des restes de riz et de viandes.
- Le curry rouge de poulet (le plat que j’affectionne le plus) servi avec des vermicelles de riz ou du pain (loin de notre baguette, la texture du pain ressemble à celle d’une brioche, le goût est fade).
- La soupe de poisson émietté à la citronnelle servie avec des vermicelles de riz, des herbes aromatiques, pousses de soja et fleur de bananier.
Un stand de desserts est tenu au fond du restaurant. Les cambodgiens apprécient les desserts à base de lait de coco et glace pillé (rafraîchissant et atténuant le goût très sucré). En vitrine, on retrouve le Che Dau (dessert vietnamien à base de riz gluant et haricot), du potiron, du jacquier frais, du fruit de palmier, de la gélatine aromatisée… Dans un bol, les ingrédients choisis sont arrosés de lait de coco et sirop de sucre de canne.
Après le dîner, direction le centre ville pour une ballade le long du lac Tonlé Sap, où les cambodgiens ont pour coutume de se réunir. L’endroit est animé, la population profite de la température douce du soir et d’un moment de partage autour d’un VCD projeté en plein milieu de la rue sous une tente aménagée, une comédie ou des sketches d’humoristes locaux.
A peine le temps de digérer, qu’on se remet à penser à un encas, ah les joies du Street Food ! Vers 22h, c’est partie pour la dégustation d’œufs couvés. Comme je vous l’expliquais dans un article consacré à cette spécialité, on les mange de préférence dans la pénombre, pour oublier son apparence. Les vendeurs ambulants ne manquent pas et pour accompagner les œufs couvés, quoi de mieux qu’un milkshake aux fruits ? Durian, jacquier, ananas, fruit du dragon ou encore mangouste, on a l’embarras du choix. Les fruits sont mixés avec du lait concentré, de l’eau et du sucre. Un régal !
23h, la soirée se termine paisiblement, direction l’hôtel (eh oui ça fatigue de vagabonder en ville !)… ou parfois dans un des nombreux Karaoké de Phnom Penh où l’on retrouve le système des salles privées, qui permettent de pouvoir rester entre amis et s’adonner en toute décontraction à de grandes prestations vocales !
Diana