Bonjour à tous,
De retour. Avec en avant-première le billet d’humeur qui paraît dans CB News n°1056 en kiosques lundi.
«En fait, mon sport favori c’est la boxe, quand j’ai mon adversaire en face de moi », a lancé à la tribune de l’Ag des actionnaires, Arnaud Lagardère visant ainsi Guy Wyser-Pratte, l’homme qui l’a provoqué en duel et qui a mis en cause son management du groupe Lagardère. Cette AG, Arnaud Lagardère l’avait préparée. Et il a passé l’épreuve avec un talent de communicant certain. Maniant habilement l’humour, les phrases chocs et les beaux discours, il a plutôt impressionné l’assistance qui lui a renouvelé sa confiance.
Mais au-delà de cette capacité à reprendre l’avantage, cette AG fut une belle séquence de « storytelling » à enseigner dans toutes les écoles de communication et de journalisme. Les conseillers d’Arnaud Lagardère – et notamment Ramzy Khiroun - avaient fixé une ligne de conduite et préparé des éléments de langage dont le président a usé et abusé avec délectation. Ainsi, il a refusé plusieurs fois la « dictature de l’immédiat » qui conduit à hurler avec les loups ou il a stigmatisé ceux qui le taxent de désinvolture en déclarant son amour au groupe pour lequel « il fera tout ».
Des phrases répétées, le lendemain, au micro de RTL face à Jean-Michel Aphatie. En gros, Arnaud Lagardère a raconté cette semaine l’histoire du gérant de groupe serein à qui on ne la fait pas et qui esquisse une vision. Il a écrit le premier chapitre. Mais s’il ne va pas au-delà de son beau discours en donnant à ses actionnaires des « signes forts » - comme certains l’ont déjà demandé – et que les résultats du groupe ne s’améliorent pas, il ne parviendra pas à terminer le second l’an prochain. ”
David Medioni