Championne de l’écologie, la capitale suédoise séduit les Français, de plus en plus sensibles au développement durable. Les petits prix aériens facilitent les escapades.
Les Français découvrent Stockholm. Leur fréquentation de la capitale suédoise a fait un bond de 30 % au premier semestre. La raison d’un tel engouement ? Sans doute la mode du design et l’intérêt de la ville pour l’écologie. Dans ces deux domaines, en effet, les pays scandinaves excellent. Fabrice fait partie des nouveaux adeptes de la destination. « J’ai eu le coup de foudre. C’est une ville régénérante, très aérée. On a l’impression de respirer. Et partout, on sent le souci de préserver l’environnement. On vit d’ailleurs au milieu de la nature : la mer est sur place et la forêt à un quart d’heure à vélo. »
Aucune campagne de promotion n’a orchestré ce succès. Installé à Paris au Centre culturel suédois, où quelque 100 000 personnes viennent chaque année voir les expositions et les concerts, l’Office du tourisme de Suède se contente de distribuer sa brochure. Or, cette année, le document, également diffusé dans les magasins Ikea, s’est arraché. « De 50 000 exemplaires, nous passerons à 75 000 pour l’édition 2008 », commente Pierre Tolcini, directeur de l’office. De même, sur le site Internet, la lettre d’informations touristiques a vu son nombre d’abonnés grossir de 2 500 (pour un total de 8 000) depuis janvier.
Il est vrai que la baisse des tarifs aériens et la multiplication des dessertes favorisent les escapades au départ de la France. Depuis 2003, la compagnie low-cost Ryanair opère entre Beauvais et Skvasta, un aéroport à 100 km au sud de Stockholm (44 € le prix moyen du billet aller simple et 10 € le bus pour rallier la ville). En mai, elle a inauguré une ligne au départ de Marseille et elle décollera également de Grenoble à partir du 22 décembre. Au printemps dernier, un autre transporteur à bas prix, Norwegian, s’est positionné sur la destination avec, cette fois, des départs d’Orly et des arrivées à l’aéroport principal d’Arlanda. Pour contrer cette concurrence, les compagnies classiques, Air France au départ de Paris et SAS au départ de Paris et Nice, ont non seulement révisé leurs tarifs loisirs mais, comme les low-costs, affichent désormais des billets aller simple (à partir de 70 €). Résultat : « La clientèle loisirs a augmenté de 15 à 20 % depuis le début de l’année », constate Per Nilson, le directeur France de SAS.
Des courts séjours sur mesure
En parallèle, et confirmant cette tendance, les agences en ligne (opodo, expedia, lastminute…) font un carton. Les courts séjours sur mesure (choix de l’hôtel et du vol) se vendent comme des petits pains. « Même si, en chiffres absolus, Stockholm ne peut rivaliser avec les poids lourds du week-end que sont Londres, Rome ou Barcelone, analyse Xavier Rousselou, chez opodo, c’est l’une des villes européennes qui enregistre le plus fort taux de progression, en l’occurrence 25 % depuis janvier. » Les candidats à l’évasion nordique dépensent en moyenne 400 à 450 € pour l’avion et trois nuits sur place. « Ils choisissent un vol pas cher et en profitent pour s’offrir un bon hôtel », précise Xavier Rousselou. C’est d’autant plus facile que les prix hôteliers fondent, parfois de moitié, en fin de semaine. On peut s’installer dans un 4-étoiles ultradesign à partir de 110 € la nuit.
Source : Le Figaro Voyages