Comme chaque semaine retrouvez notre spécial coupe du monde. Aujourd’hui nous sommes à 42 jours de la coupe du monde. En attendant, Foothese vous propose de revenir chaque semaine sur les plus grands matchs de notre compétition favorite. Episode IX : Argentine-Hollande 78.
L’Argentine du Général Videla vient de vivre un coup d’Etat deux ans avant le début de la coupe du monde. Le Général veut gagner l’épreuve et fera tout pour y parvenir. Le beau jeu néerlandais n’y pourra rien.
Qualifié dans un match plus que polémique contre le Pérou, les gauchos sont en finale pour la 1ère fois de leur histoire. Alors que l’Argentine doit gagner par 4 buts d’écart dans ce dernier match de qualification pour la finale (il n’y avait pas de huitièmes, quarts, demies à l’époque) les joueurs de Menotti explose le Pérou 6-0 dans un match visiblement truqué. Ils devancent le Brésil et affronteront donc les Pays-Bas en finale.
Des néerlandais venus sans Cruyff qui avait été victime d’une tentative d’enlevement et qui pour protester contre le régime militaire argentin n’a pas fait le déplacement. La Hollande reste très forte et n’a rien à craindre des argentins de Kempes. Rien à craindre sauf la foule qui conspue les bataves qui restent de longues minutes seules sur la pelouse en attendant les argentins restés aux vestiaires et qui ont retardé volontairement le début du match. 72 000 personnes qui gueulent au Monumental, il y a de quoi commencer à avoir peur.
Les argentins mettent le pied dès les premières minutes et tentent d’impressionner les Oranjes. Pas beaucoup d’occasions en cette première mi-temps hormis un tête de Rep qui frôle le montant de Fillol le gardien gaucho. L’Argentine n’est pas grandiose mais elle ouvre le score au meilleur moment.
Ardiles le milieu de terrain qui portait le numéro…1 sur son maillot lance Luque le grand moustachu qui décale Super Mario Kempes qui score d’un pointu et fait exploser le Monumental à la 38ème minute. La mi-temps est sifflée et l’Argentine n’est plus qu’ à 45 minutes du sacre.
45 minutes très très longues. Ernst Happel l’entraîneur autrichien fait rentrer des attaquants mais rien n’y fait malgré la domination technique de son équipe. Fillol est plutôt pépère et la défense du monstrueux Passarella tient bon. Ca tient jusqu’à la 80ème et une tête de Nanninga qui égalise. La Hollande pousse et se retrouve toute proche de la victoire avec une frappe sur le poteau de Rensenbrink. Prolongation.
L’Argentine s’en remet vite et Kempes s’inflitre dans l’axe. Deux crochets étranges et chanceux, un contre favorable et le Matador marque. 2-1 puis 3-1 avec un but de Daniel Bertoni en fin de prolongation pendant que les Oranjes poussaient.
Menotti a réussi son pari : avoir laissé Diego Maradona à la maison pour laisser les clefs de l’équipe à un Mario Kempes meilleur buteur du Mondial et fer de lance d’une équipe groupée et solide. La dictature a gagné et le Général Videla peut remettre la coupe à Passarella. Mussolini avait fait la même chose en 38. Vive le foot.
George Lucas
La semaine prochaine : Episode X : RFA-Italie 70
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