Shanghai qui annonce fort, très fort même, que le temps du hamburger et, a fortiori, celui de la (vraie) galette-saucisse est révolu que voici venu celui du canard à la pékinoise, du riz OGM à la cantonaise et des travers de porc à la shanghaienne.
On l’a compris, l’inauguration de l’Exposition Universelle au débouché du Yang-Tse est une nouvelle occasion pour les Chinois d'affirmer leur supériorité sur ces gros barbares d’Occidentaux.
C’était déjà sensible avec celle des JO de Pékin, à en juger par la déférence à peine crispée manifestée par Sarko à Hu Jintao, c’est désormais clair pour tout le monde.
Franchement chez « Restons Correct ! », tant qu’on n’est pas obligé d’y aller, tant qu’on a encore le droit de préférer Manhattan à Pudong, on s’en bat un peu les balloches.
D’autant plus que, pendant qu’ils déversent des tombereaux de yuans sous-évalué dans leurs délires mégalomaniaques, nos nouveaux grands z’amis les Chinois ne viennent pas racheter à vil prix nos belles usines et leurs technologies, avec pour objectif principal d’égorger jusque dans nos bras nos fils, nos compagnes et nos assurances sociales.
Pas sur que de ce point de vue Shanghai la Chinoise soit partie pour tenir durablement le haut de l’affiche. Il se pourrait même qu’un jour ou l’autre ses édiles et ses habitants rient un chouia « jaune ».
L’avenir le dira mais, s’il est certain que l’époque des concessions, des ruelles louches empestant la sauce soja et des fumeries à l’enseigne du Lotus Bleu appartient au passé, rien ne prouve pour autant que ce soit gagné d’avance.
On sait depuis belle lurette qu’en matière de développement économique et social rien ne sert de tirer sur la queue des carottes pour faire pousser les gratte-ciels et que, quoi qu’on fasse, la Roche Tarpéienne n’est jamais très loin du Capitole…