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Iron Man 2 - Tony Stark's back

Par Ashtraygirl

iron man 2

"Monsieur Stark fait preuve d'une tendance au narcissisme...? C'est vrai."

L'homme d'acier est de retour! At last! Et attendu comme un empereur, avec ça!

Après le carton plein du premier opus, on était en droit de craindre le pire pour cette suite car, disons-le tout net, rares sont les franchises alignant une constante progression au cours de leur développement ou, à tout le moins, une belle régularité.

Mais on ne la fait pas à Tony Stark: là où il passe, le box office trépasse. A nouveau.

"Contrairement à ma réputation, je sais exactement ce que je fais..."

On retrouve en effet le milliardaire extravagant en plus grande forme que jamais! Enfin, façon de parler... Le monsieur a en effet quelques soucis de santé, et ça lui plombe un tant soit peu le moral. Ce qui a pour effet de décupler son aptitude à péter les plombs. Et ça, c'est toujours très bon. Le héros évolue tout en restant égal à lui-même (avouez, faut le faire), découvrant de nouvelles failles (relation au père...), et de nouvelles facéties dont on ne se lasse jamais (fantastique scène de beuverie et tout ce qui s'enssuit).

iron man 2
Bref, Tony Stark continue sur sa belle lancée, gardant cette attitude de funambule que l'on sent toujours à deux doigts de la chute mais qui se rétablit chaque fois par une pirouette. Et là encore, Robert Downey Jr s'en donne à coeur joie, jouant habilement sur les deux tableaux de la personnalité plus complexe qu'il n'y paraît de Tony Stark. Et tandis qu'il perd régulièrement les pédales, son staff - Pepper (Gwyneth Paltrow) en tête - et ses alliés - Jim Rhodes (Don Cheadle remplaçant tout en finesse Terrence Howard, remercié par la prod) - ne savent plus où donner de la tête, ni que penser de son attitude plus qu'équivoque, faisant ainsi souffler un vent de conflit au sein de la troupe, et donnant lieu à des quiproquos savoureux (les dialogues toujours un brin sybillins entre Pepper et Tony...). 

Un régal, du début à la fin.

"Si on peut faire saigner Dieu, les gens cesseront de croire en lui..."

iron man 2
Annoncer de but en blanc que l'on est quelque chose comme un super-héros, ça peut créer des turbulences. Et c'est précisément sur les conséquences de ce coup médiatique - qui clôturait le 1er opus - que Jon Favreau se concentre, dans une intrigue somme toute moins sombre que la précédente, mais toujours cohérente. Ainsi, on débarque à un moment où Tony Stark et son invention, Iron Man, sont dans une tourmente médiatico-juridique oppressante. Si l'acrobate qu'est Stark essuie sans fléchir les assauts répétés des conspirateurs déterminés à prendre possession de sa machine de guerre, il ne peut néanmoins pas anticiper le nombre ni la nature exacte de ses adversaires. Ici, ils revêtent parfois l'apparence d'un ami, d'un concurrent (superbe numéro de Sam Rockwell), ou d'un fantôme surgit du passé.

iron man 2
La seule pointe de déception concernant cet Iron Man 2 vient de ce que la présence, pourtant alléchante, de Mickey Rourke au casting n'apporte pas la perversité ni le degré de menace escompté. Si la séquence du grand prix à Monaco (géniale) promet nombre de choses, on a le sentiment diffus que toute la tension entre les deux adversaires - Whiplash vs Iron Man - a immédiatement atteint son apogée, et que l'on obtiendra pas mieux... Constat inquiétant lorsqu'il se situe dans la première demi-heure d'un film qui en compte quatre. Si, en filigrane, le super-vilain est bel et bien présent de bout en bout, la menace, elle, n'en est pas pour autant ressentie, ni véritablement assumée, à quelque moment que ce soit, à l'image d'un affrontement final absurdement court. Néanmoins, la pluralité des attaques auxquelles est soumis Iron Man justifie au moins en partie cette relative retenue.

Une fois encore, c'est la (possible) crédibilité qui est de mise, puisqu'on ne déroge pas à la loi de la mécanique bien huilée et de la physique maîtrisée, sur fond d'armement high-tech. Et même si, cette fois, l'histoire n'a pas pour toile de fond un contexte aussi marqué que pour son prédécesseur, elle tient la route, dans la logique de la mythologie propre à l'homme d'acier.

iron man 2
"Je veux faire passer Iron Man pour une antiquité."

Et bien ça n'est pas demain la veille, mon pote! Jon Favreau (qui cette fois est encore plus présent devant la caméra, pour notre plus grand plaisir) nous sert sur un plateau une suite digne de son premier opus, pas formellement meilleure, mais pas inférieure non plus, cédant un tantinet aux affres de la surenchère en matière d'action (pas en quantité, mais en contenu), passant en tous cas la vitesse supérieure du point de vue du fun trépidant et des clins d'oeil décapants. On entendra ici beaucoup parler du Shield et de Nick Fury (Samuel L. Jackson), secondé par le toujours excellent Clark Gregg et la plantureuse Scarlett Johansson (dont je n'ai pas vu l'évidente utilité...), avec une scène post-générique amorçant le virage vers la prochaine adaptation de The Avengers.

En résumé, on s'éclate. J'ai pris mon pied pendant deux heures durant, devant un spectacle toujours aussi exaltant, toujours aussi réjouissant, flirtant entre divertissement pour grands enfants et franche débandade.

Du plaisir en concentré.


iron man 2
*Indice de satisfaction:
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(-)

*1h57 - américain - by Jon Favreau - 2010

*Cast: Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Sam Rockwell, Mickey Rourke, Scarlett Johansson, Jon Favreau, Samuel L. Jackson, Clark Gregg...

*Genre: L'homme qui valait trois milliards...

*Les + : Le fun est toujours au rendez-vous, Bobby est toujours au top, le reste du casting suit avec un plaisir évident, et Jon Favreau assure pour une suite dans la lignée directe de son précédent opus. Savoureux. Oh, et la bande son: de la bombe!

*Les - : On regrettera un tantinet le manque d'exploitation de Mickey Rourke, surtout à la fin...

*Liens: Fiche film Allocine

   Site officiel

*Crédits photo: © Paramount Pictures


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