A l’heure où le voyage présidentiel en Chine touche à sa fin, on est tenté d’en tirer un premier bilan.
Il semble que le Président ait été ravi de sa visite – merci. Les seules photos que le service de Presse de l’Elysée a laissé filtrer – celles du dîner officiel et des rencontres avec les hauts personnages de l’Etat – font apparaître un Sarko détendu, fier comme Artaban, n’ayant d’yeux que pour sa Carla, cette dernière toute occupée à séduire son aréopage de groupies chinois, distribuant à tout va œillades et sourires.
Le Président avait en effet plusieurs raisons d’être fier de lui et de son voyage : les Chinois avaient enfin accepté de lever l’embargo dans lequel ils avaient enfermé la France depuis les Jeux Olympiques et la rencontre avec le Dalaï-Lama. De plus, comble du raffinement oriental, ces derniers firent jouer par la chorale de l’Armée Populaire des morceaux de Carlita. On imagine la joie de Nic’, grand mélomane devant l’éternel. Enfin, et ce fut peut-être là le plus important, en tout cas cela retira à Sarko une grosse partie du stress qui est le sien lorsqu’il est en déplacement à l’étranger et qu’il doit faire avec des journalistes non accrédités : personne dans la délégation chinoise ne faisait de l’ombre à Sarko de par sa taille : pas besoin de jouer des talonnettes ou de monter sur d’inconfortables marche pieds. Non, décidemment ces Chinois s’avéraient être des hôtes délicieux – même s’ils avaient imposé à Sarko comme chemin de croix la visite de pas moins de 4 sites culturels (facétieux Chinois !).
Devant tant d’harmonie et de paix retrouvés de façade, on en viendrait presque à se demander si les Chinois – fins psychologues et peu impressionnés par le Sarkoshow – ne se sont pas amusés à flatter notre fier Président qui « à ces mots (…) ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
(…) ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. »
L’histoire nous le dira. Mais parions que Nic’ n’évoquera plus avant longtemps certains sujets qui fâchent…