Introduction :
Il a fallu près de quatre ans pour voir apparaître enfin la suite tant attendue de la saga Splinter Cell. On peut dire que le jeu a subit les foudres de la presse vidéoludique, notamment pour ses reports répétés. En effet, après avoir reprit le développement de zéro à la suite d’un UbiDays 2007 catastrophique, l’équipe nous dévoile un Sam Fisher plus déterminé que jamais. Alors voyons voir si le jeu en vaut la chandelle…
Scénario :
Je ne vais pas vous spoiler l’histoire mais après les incidents qui se sont produits lors de Splinter Cell: Double Agent, nous retrouvons un Sam Fisher détruit. Ayant quitté la NSA, Sam ne vit plus que pour une seule chose retrouver l’assassin de sa fille Sarah.
Pour cela, il sera prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut en infiltrant les quatre coins du globe. Un scénario digne de son écrivain, j’ai nommé : Tom Clancy. Ce titre nous montre des aspects plus sombre du personnage principale en nous embarquant dans une aventure où vengeance,complot et trahison sont les maîtres mots.
Toujours aussi captivant et truffé de rebondissements, il ne vous laissera pas une minute pour vous reposer. A la manière d’un véritable film d’actions, le jeu enchaine subtilement les différentes scènes de courses poursuites, d’interrogatoires musclés ainsi que de multiples flash-back, qui apporte un gros plus à l’immersion. Mais ce changement d’ambiance entache t’il le gameplay ?
Gameplay :
Le gameplay de ce nouveau Splinter Cell connait quelques petites différences face à ses prédécesseurs. Premièrement, le jeu se veut axé plus sur l’action. Aficionados comme moi de la série, cette tournure est assez surprenante au départ, le maniement reste toutefois assez intuitif.
La grosse nouveauté de cet épisode est l’apparition du Marquer & Exécuter. Ce système permet d’éliminer de manière très cinématographique les différents ennemis situés aux alentours. Pad en main, celui ci se laisse être utilisé très facilement et nous permet ainsi de laisser libre cours à nos propre stratégie tout en conservant une certaine difficulté lors des scènes d’actions.
Autre point fort du gameplay est la possibilité de ce coller derrière des objets comme couverture. Plus facile d’utilisation que lors des précédents opus, il permet à la manière d’un Gear of War de se cacher contre un mur,mais aussi de passer d’une couverture à une autre d’une simple touche apportant de la fluidité au jeu.
Point tout aussi important sont les fameuses lunettes qui ont fait sa légende. Étant un fugitif celle ci n’apparaissent que plus tard dans le jeu et se voit totalement modifiée. Oublié les lunettes thermiques, nocturnes et autres, Sam n’aura qu’une vision sonar laissant apparaître les ennemis même cachés derrière les murs. Cela n’empêche pas à Sam de posséder un grand nombre de gadget tel que des caméras glu, de multiples grenades ainsi que des mines que vous pourrez faire exploser à distance.
Les armes sont gérés par un système de dépôt que vous retrouvez lors des différents checkpoint du jeu. Il vous permet de les améliorer grâce au points accumulés en réussissant les différents défis du jeu. Les armes que vous pourrez ramasser sur le corps de vos ennemis sont d’ailleurs très variées allant du pistolet silencieux au fusil à pompe très efficace pour défoncer les portes.
Réalisation :
Si le gameplay joue un rôle important dans un Splinter Cell alors sa réalisation est son atout principale.
Les graphismes sont insuffisants pour tenir tête à un Uncharted 2, il reste toutefois satisfaisant même si l’on peut regretter le manque d’expression dans le visage des personnages. La force d’un Splinter Cell est son travail apporté sur les lumières, ici un jeu sur la colorimétrie de l’image a été apporté remplaçant le détecteur de lumière. Ainsi plus il y a de la couleur plus vous êtes visibles, inversement : plus l’image sera en noir et blanc plus vous serez invisibles aux yeux de vos ennemis.
Du côté sonore ,les musiques réalisés entre autre par Amon Tobin sont de véritables pépites pour les oreilles. Très subtile dans les phases d’infiltrations elles savent néanmoins imposer leurs rythmes en étouffant le joueur dans les situations oppressantes. Du côté des voix nous retrouvons bien évidemment la voix du Terminator pour doubler Sam ainsi que ses petites blagues lorsque vous exécuter un ennemis avec classe.
L’intelligence artificielle est redoutable, en choisissant le mode réaliste les ennemis vous élimineront en quelques secondes si vous tentez de la jouer trop bourrin. Si vous vous faites repérer une image de vous symbolisant votre dernière position connu par l’ennemie rajoute un aspect plus tactique au jeu.
Je vous parlais auparavant des défis du jeu qui une fois accomplis permettait d’améliorer ses armes. Celle ci très variés vous obligeront à jouer sur les différents points du jeux en primant par exemple l’infiltration ou au contraire vous demandera de faire un certains nombre de head shot au fusil d’assaut. Vous serez donc dans l’obligation d’attaquer une mission de plusieurs manières pour achever ces multiples défis rajoutant de la durée de vie au titre.
Durée de vie d’ailleurs honorable puisque vous pouvez compter environ 10 heures pour la quête principale. En rajoutant les défis, les succès à remplir du Xbox Live et le mode multijoueurs et vous obtenez une bonne trentaines d’heures de jeu au bas mot.
Le gros absent dans Double Agent reste toutefois le mode coopération qui revient sur ce nouvel épisode. Présenté comme un prologue du scénario principale, ce mode «Opérations confidentielles» vous met dans la peau de deux agents : le premier faisant parti d’Echelon 3, le deuxième d’une organisation russe. Très bien réalisé, il vous obligera à jouer la carte de la complémentarité pour terminer les différents niveaux proposés.
Vous pourrez entre autre marquer des ennemis pour votre partenaire ou bien lui faire la courte échelle. Un autre mode plus classique permet de s’affronter au travers de matchmaking d’amis via le Xbox Live mais aussi dans un mode en écrans partagés et en liaison multiconsoles.
Conclusion :
Difficile de se donner un véritable avis sur Splinter Cell: Conviction. Cette prise de risque faite par Ubisoft en jouant la carte de l’action, pourra certainement rebuter certains hard-core gamer mais permettra à un public plus casual de s’amuser. Néanmoins, vaut-il vraiment le coup ?
Et bien malgré un mode solo que l’on aurait souhaité un poil plus long, il saura satisfaire par son univers travaillé, un scénario prenant et un mode coopération toujours aussi fun à jouer.
Pour ceux qui aurait un doute, une démo du jeu est disponible sur le Xbox Live et vous permettra ainsi de vous faire un véritable avis sur ce titre. En attendant, je retourne mettre mes lunettes et recommencer une fois de plus cette aventure!