Pet Sematary - 1989
Réalisé par Mary Lambert
Avec Dale Midkiff, Fred Gwynne, Denise Crosby, Miko Hugues
1h42 Interdit aux moins de 12 ans
L'histoire :
Louis Creed, médecin venu de Chicago avec sa famille, s'installe à Ludlow. Mais dès leur arrivée dans leur nouvelle demeure, qui se situe près d'une route
dangereuse où passent des camions, Ellie a un accident de balançoire et Gage manque de se faire écraser. Un voisin, Jud Crandall, sauve de justesse le bambin. Il sympathise avec la famille et
leur montre un cimetière d'animaux où figure une pancarte « Pet Sematary » à l'entrée. Dans ce cimetière sont enterrés les animaux morts de la région.
Mon avis :
Avant de démarrer la critique du film, il est bon de rappeler que Simetierre est d'abord un des meilleurs bouquins de King, le plus terrifiant et sans doute le mieux terminé (les fins des
bouquins de King sont malheureusement souvent bâclées et/ou ratées) donc le fait qu'il se soit lui-même collé au scénar pour l'adaptation était un bon présage.
Enfin, pour l'anecdote, l'affiche du film fut pour moi une grande source de cauchemar ; je me rappelle qu'elle était représentée dans le magazine des nouveautés du vidéo-club et qu'elle avait
hanté mes nuits. J'en avais vu de pourtant plus effrayantes, mais faut croire que celle-là m'avait marquée.
Commençons donc par les bons points du film : tout d'abord, la trame générale du bouquin est respectée (bien qu'il y ait de nombreuses modifications pas toujours réussies) et suit donc la
tragédie en ne nous épargnant rien. A ce sujet d'ailleurs, l'utilisation de Pascow qui accompagne les personnages tout le long du film (contrairement au livre) est une idée qui donne une
plus-value au résultat. De même, mais cette fois c'est fidèle, les passages de Zelda ont un fort pouvoir horrifique et fonctionnent encore aujourd'hui.
Cependant, le métrage souffre de nombreux défauts ; la réalisation téléfilmesque est assez terrible, les acteurs passables et surtout le nombres de coupes et la durée rend le voyage moins
puissant. Quand on voit le rendu esthétique, on peut se demander s'il n'aurait pas mieux valu réaliser un vrai téléfilm mais plus long - à l'instar d'autres adaptations Kingsienne. La force du
livre était psychologique ; suivre le cheminement sur une longue période du père qui sombre dans la folie était l'atout primordial du bouquin car il faut bien avouer qu'on devine facilement tous
les évènements à la lecture. Ici, du fait d'une durée très courte, il ne nous reste qu'une succession de scènes, certes morbides et tristes, parfois un peu brutale, amoindrissant fortement
l'impact.
On en ressort donc frustré ; il y avait là un scénario solide reposant sur l'évolution psychologique d'un homme dont il ne reste finalement que les scènes chocs (toutefois bien retranscrites dans
l'ensemble)
Notons par ailleurs la présence de Stephen King lui-même dans le rôle du chat... mmh pardon, on me dit dans mon oreillette que c'est en fait dans le rôle du prêtre. Toutes mes excuses.
Elouan