Suite aux propos tenus dans l'édition du Monde par un économiste grec "on ne peut pas continuer à être la Corse de l'Europe", le député de la 1ère Circonscription de Haute-Corse a réagi dans les termes suivants, auprès de l'Ambassadeur de Grèce en France, Constantin CHALASTANIS.
"Excellence,
Par la présente lettre, permettez-moi de vous faire part de mon étonnement, ainsi que de celui de l'ensemble de mes concitoyens corses, concernant les propos tenus par un économiste grec dans l'édition du 28 avril 2010 du journal Le Monde.
Dans son article titré « On ne peut pas continuer à être la Corse de l'Europe », Catherine Simon, journaliste envoyée spéciale à Athènes, se fait l'écho de l'analyse économique prônée par Petros Linardos-Rulmond, chercheur à l'Institut du travail. Il établit un parallèle maladroit entre la Grèce et la Corse en signifiant que nous serions concernés par des problèmes communs : « administration clientéliste, déficit extérieur important, industrie subventionnée à outrance par l'État, double marché du travail ».
Or, par delà l'analyse que je ne souhaite pas juger sur le fond, je trouve particulièrement inopportun qu'un ressortissant étranger porte des jugements sur une situation qui concerne exclusivement les Corses et la République française. Bien conscient que ces propos ne sauraient être attribués à un responsable politique ou public grec, je tenais néanmoins à vous faire part de l'émotion que ces derniers avaient suscitée en Corse.
Il n'en demeure pas moins, Monsieur l'Ambassadeur, que je puis vous assurer de mon plein et entier soutien en ces difficiles instants pour votre pays. En effet, tant notre histoire que notre situation géographique plaident pour une solidarité à laquelle je souscris évidemment.
Je vous prie de croire, Monsieur l’Ambassadeur, en l'assurance de ma haute considération".