Belgique : le parti nationaliste Nation a commémoré les attentats de Madrid

Publié le 30 avril 2010 par Roman Bernard
1. Espagne : une commémoration bien discrète
L’on s’en souvient, le 11 mars 2004, à Madrid, 191 personnes trouvaient la mort et 1800 autres étaient blessées dans des attentats perpétrés par des terroristes islamistes. Plus de vingt individus ont depuis été condamnés dans le cadre de cette affaire. Dire que la commémoration de ce massacre se fait chaque année plus sobre et plus discrète, en Europe en général, mais également en Espagne même, est un euphémisme. Veut-on ménager certaines susceptibilités au risque de s’abaisser au niveau de la soumission ? Ce ne serait pas la première fois. Ce jeudi 11 mars 2010, à Madrid, des responsables politiques locaux de la région madrilène étaient malgré tout présents pour se souvenir et déposer quelques fleurs sur la place de la Puerta del Sol. D’autres cérémonies étaient également prévues avec les proches et les amis des victimes toute la journée du jeudi, dans les gares visées par les bombes des assassins du djihad, de même que devant le monument installé dans le parc du Retiro et au Parlement espagnol. Le roi Juan Carlos devait également recevoir une délégation d’associations de familles de victimes. Le Movimiento Social Republicano (MSR, nationaliste) s’est toutefois vu, quant à lui, refuser le droit de commémorer publiquement cet anniversaire.
2. Nation sur la place d’Espagne… à Bruxelles
A Bruxelles, par contre, le mouvement identitaire Nation s’est vu autoriser la commémoration du massacre. Le jeudi 11 mars 2010, à 19h30, une vingtaine de militants de cette organisation se sont donc réunis sur la place d’Espagne, à deux pas de la Grand-Place de Bruxelles, sous le regard bienveillant des statues de Don Quichotte et de son fidèle compagnon, Sancho Panza, mais également sous haute protection policière (!). Ils ont déployé le drapeau espagnol de même qu’une banderole condamnant le terrorisme, et la commémoration s'est déroulée sans incidents. J’ai, le lendemain, voulu connaître les impressions de mon ami Frédéric Kisters, militant de Nation et éternel enthousiaste de la cause identitaire, à propos du déroulement de cette commémoration. Je vous livre ici son commentaire : « Vingt personnes ne forment pas une phalange, mais, en ces temps où même les militants deviennent casaniers, nous avons au moins le mérite d’avoir posé un geste, fût-il ridicule. Même le gouvernement espagnol a interdit la commémoration [NDR : par le MSR] qui aurait dû se dérouler hier soir à Madrid… Alors que les démocrates totalitaires commémorent tout et n’importe quoi, se battent la coulpe pour les méfaits de leurs prédécesseurs, implorent le pardon de gens indifférents à leurs suppliques, ils ne sont même pas capables de se taire pendant une minute de respect pour penser aux deux cents innocents morts en se rendant à leur travail ou leur école, assassinés au nom du djihad ! Nos inconsistants et inconséquents gouvernants ne peuvent plus se regarder dans la glace, parce qu’il n’y a plus rien à y voir ! Ils attendent sans doute que les islamistes les jugent…ou les ignorent. »
Éric Timmermans
Source :
  • « 11 mars : ni oubli, ni pardon ! », www.nation.be