Le jeudi 29 novembre le poète argentin, Juan
Gelman, est devenu le lauréat du prix Cervantès 2007.
Cette récompense, souvent présentée
comme le «Nobel des lettres espagnoles», couronne l'ensemble de l'œuvre de cet
écrivain engagé aujourd’hui âgé de 77 ans.
Créé en 1976 et baptisé du nom du célèbre auteur de «Don Quichotte», la
récompense est traditionnellement remise dans la ville natale de Cervantès. Juan
Gelman y recevra donc son prix le jour de la mort de Miguel de Cervantès, le 23
avril prochain. Le jury choisit alternativement un auteur espagnol et un auteur
d'origine sud-américaine (Antonio Gamoneda, auteur espagnol, avait reçu le prix
Cervantès en 2006 et comme Gelman, c’est un auteur traduit en français par le
poète Jacques Ancet)
Dans la liste des auteurs récompensés depuis 1976 :
Jorge Luis Borges, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Mario Vargas Llosa...
Jacques Ancet annonce l’événement,
qui en est doublement un pour lui, qui est un grand traducteur de Gelman et que
j’avais pu entendre dans une très belle communication qu’il avait faite dans le cadre du PIAL, l’an
dernier.
Il faut aussi rappeler que Gelman a vécu le drame de la dictature argentine dans
sa chair, puisque les militaires séquestreront ses deux enfants et sa
belle-fille enceinte. Ses enfants ont disparu et c’est seulement tout récemment
après douze ans de recherche que le poète argentin a retrouvé sa petite-fille,
âgé de 23 ans, née en prison, enlevée à sa mère et « adoptée » par une famille
de militaires.
Lire le commentaire de Jacques Ancet et découvrir plusieurs de ses traductions sur son site
Juan Gelman dans Poezibao :
Bio-bibliographie, extrait 1,
un séminaire du PIAL avec Jacques Ancet,
tout petit papillon qui est mort dans
l'oubli de toi-même/sans savoir/
sans te souvenir de ta mort/tu vis/
pour faire ciel/aimer/étrange oubli/lire la suite