L’éruption du volcan islandais au nom imprononçable, l’Eyjafjallajökull, a commencé le 20 mars 2010 et aura paralysé l’Europe pendant plusieurs jours à partir du 14 avril 2010. D’après certains rapports, cette éruption ne pourrait être que la première d’une série à venir…
L’Eyjafjallajökull est habituellement caché sous un grand glacier que l’on peut voir sur les images satellites de Google. Maintenant qu’il est en éruption, la chaleur fait fondre le glacier, envoyant de grandes quantités d’eau jusqu’aux terres cultivées situées en dessous, forçant les habitants à évacuer la zone.
Le nuage de cendres venant de l’Eyjafjallajökull s’est étendu au-dessus de l’Europe du Nord, bloquant le trafic aérien et laissant de nombreux voyageurs sans moyen de transport – il s’agit du plus grand blocage aérien depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Étrangement, la plupart de l’Islande n’était pas affectée par l’éruption parce que vent envoyait les nuages de cendres vers le sud, l’éloignant des zones peuplées comme la capitale du pays, Reykjavík.
Les scientifiques observant l’éruption continuaient de surveiller les autres volcans autour de l’Eyjafjallajökull. Celui qui monopolisait l’attention était le Katla, un volcan bien plus grand et dangereux que l’Eyjafjallajökull1, faisant partie du même système volcanique.
A chaque éruption enregistrée de l’Eyjafjallajökull correspond une éruption du Katla. Pendant les éruptions de 1755, le Katla a fait fondre tellement d’eau des glaciers environnants que le flux égalait celui de l’Amazone, du Mississippi, du Nil et du Yangzi Jiang combinés. Les volcanologues ont prévenu que si le Katla entrait en éruption, le nuage de cendre formé serait bien plus grand que celui de l’Eyjafjallajökull.
Notons finalement que le volcan aura coûté plus de 1,7 milliard de dollars au secteur aérien, et que plusieurs centaines de voyageurs sont encore aujourd’hui bloqués à l’étranger, dont certains n’ont pas d’espoir de retour au pays avant le 8 mai.
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Mais dont le nom est bien plus facile à prononcer. ↩