Il est des réactions qui font plaisir, un immense plaisir...
Il en est ainsi de la plainte d'une association musulmane contre l'homme aux femmes à burqa.
Le problème de l'Islam, c'est que depuis le 11 septembre et Al Quaïda, il ne laisse transparaitre qu'une face noire, empreinte de fanatisme, d'intolérance et de prosélytisme, tout comme l'Israël des colons et le Catholicisme de l'inquisition...
Pourtant, il existe de par le monde des musulmans et des juifs qui ne sont pas bornés, qui prônent l'ouverture, le dialogue, les compromis, la vie en bonne intelligence.
Alors, pourquoi ne les entend-on pas plus souvent ? Pourquoi ne s'insurgent-ils pas contre l'image qui est donnée de leur religion, contre l'amalgame qui les absorbe ?
On s'étonne du racisme, de la stigmatisation, du refus des minarets, du hallal et du casher. Ce ne sont là que des réactions de protection vis à vis de comportements perçus que le sens commun le plus répandu réprouve.
Tant qu'il n'y aura pas plus d'actions comme celle de Rachida Benamed, les choses ne pourront évoluer de manière positive et nous continuerons tous à pâtir de cette haine qui n'est le fait que de quelques uns.
Les religions ne sont qu'affaire d'interprétation, quelle tristesse de les voir cautionner, justifier, imposer la violence sous toutes ses formes.
Ce serait tellement plus réjouissant d'entendre des voix musulmanes toujours plus nombreuses, toujours plus fortes s'élever contre les attentats terroristes, contre les lapidations pour adultère, contre les violences faites aux femmes, pour la paix, pour un état israélien...
Ce serait tellement plus réconfortant d'entendre des voix juives toujours plus nombreuses, toujours plus fortes s'élever contre la colonisation, contre les murs, pour la paix, pour un Etat palestinien...
Ce serait tellement plus exaltant de constater concrètement que la haine, l'exclusion, le dogme ne sont le fait que d'infimes minorités qu'il faut remettre à leur place au lieu d'organiser les contrôles, les lois, la vie quotidienne autour de leurs exactions.
Quelle aberration de constater qu'il suffit de quelques centaines d'individus pour changer la face du monde de manière négative et que des milliards d'autres en font les frais, bras ballants et bouche cousue.