« Houlalive », As de Trèfle
Sortie le 3 Mai
Pour quelques artistes locaux qui sortis de la ville l’oublient, une fois consacrés , As de Trèfle demeure fidèle. Le quatuor revient en effet toujours au pays, histoire de faire la fête et donner quelques nouvelles .
Dernier message en date c’était fin octobre à l’Escale de St Cyr où la bande à Laurent, plus reggae man celtique que jamais, s’est payé le luxe de deux soirées à guichets fermés , avec enregistrement CD et DVD à la clé.
L’ensemble annoncé dans les bacs pour le 3 mai « Houlalive » est un joli paquet-cadeau ( très belle réalisation vidéo, et des prises de vue assez inédites ) reflet parfait des soirées saint-cyriennes et du répertoire de cette formation toujours aussi atypique.
Qui privilégie le mariage de l’acoustique et du refrain immédiat , repris à la volée de façon tout aussi magistrale par un public partisan. Croquant à belles dents les mots peu savants , coquins et assassins , qui flirtent avec « les petites putes de la télé » , les beaufs ( le magistrale « A l’oreille de ta femme » ) et la planète pour qui « ça sent la fin des haricots ».
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Le violon de Géraldine, toujours aussi bien emporté, a sur cette complainte écologique , l’archet mélodieux , qui ne demande qu’à vriller quand il s’agit de se taire , plutôt que de parler trop fort . As de Trèfle dans le texte , du fait maison comme on aime « Jessica » , un titre que Brassens n’aurait certainement pas renié.
Je ne connaissais pas « Rien ne sert de courir », un reggae mélancolique, très basique , et qui s’emporte sur le final dans un registre musical blues étonnant. Une autre voie, peut-être pour As de Trèfle qui du rock festif, voire alternatif à maintenant d’autres chats à fouetter, dans une salle désormais placée sous haute tension . Ca pogote et chavire dans le bonheur d’une énergie communicative. Le dvd ( titres différents sur le cd ) en restitue parfaitement la haute teneur calorifique, qui atteint l’éruption sur un final où les grands tubes maison donne le tournis . « Haut les mains » et « Chansons d’amur » qui joliment durs. Quatre as , gagnants !
Un duo avec Mika du KKC Orchestral « Marions-nous »
« Qui c’est le régisseur ? » , ou les coulisses d’une tournée entre festivals ( Agla Gla, Terre du son, Objectif Rock… ) , les balances sous des trombes d’eau ,et les commentaires d’après-concerts. Il n’y a pas de véritable fil rouge, mais des impressions, des images , un passage aux dix ans des Tit’nassels à Lyon, une tentative de violons à deux sous le regard amusé de Géraldine ( avec concrétisation à Notre Dame d’Oé ) , les fans, tard dans la nuit,la difficulté de faire reprendre en chœur le public norvégien , bref la vie qui va .
A la différence du concert, l’image cette fois n’est pas toujours excellente , mais c’est du vécu coco.
- Laurent : chant et guitare acoustique
- Géraldine : violon et chœurs
- Laurent : basse, guitare acoustique et chœurs
- Michaël : batterie et chœurs