Nos enfants, attardés, pourtant largement en âge de procréer, ne nous ont toujours pas permis de goûter aux joies d’être grand-parents, au désespoir de leur mère.
Jusqu’à une période récente, j’avoue que cet état de chose, s’il ne m’affectait pas outre mesure, me laissait un goût d’inachevé, une vie “normale” me semblant nécessiter ce passage, du moins si l’on a procréé soi-même.
Je dois reconnaître que depuis l’arrivée de Figatel, le chiot boxer que famille et amis m’ont offert, ce point de vue évolue à grande vitesse.
Je menais jusque là la vie paisible d’un retraité, tranquille et seul quatre jours par semaine, maîtrisant mon emploi du temps, traînant lorsque j’avais envie de traîner, lisant tranquillement quand le désir m’en prenait, passant un temps serein et respectable face à mon écran d’ordinateur, allant me promener lorsque le soleil m’y invitait, recevant des copains en fin de matinée ou d’après-midi pour une bière fraîche, …
Eh bien c’est fini. Ce chiot diabolique est à la recherche systématique, au delà des inévitables, à cet âge, pipi-caca, de toutes les bêtises à faire, piquant mes chaussettes dans mes chaussures pour me les cacher là où il ne me viendrait pas à l’idée de les chercher, mettant à terre les livres de mes étagères (du moins celles du bas), mettant à mal le sac de linge sale, arrachant et traînant par terre le linge propre qui sèche, renversant, cassant, mordillant et mangeant tout ce qui est à sa portée. Sa dernière trouvaille est, dès qu’il n’y a personne dans la pièce ou qu’il est seul (rarement et pas longtemps) à la maison, quand je ne les ai pas sauvegardés sur le plan de travail de la cuisine, de déchirer les sacs poubelles, d’en répartir le contenu dans toute la maison, d’en manger une partie et le vomir ensuite dans les endroits les plus improbables…. Oublié le rythme tranquille, je deviens expert dans le balayage et la serpière et la recherche d’objets cachés.
A part ça, je dois à la vérité de reconnaître que c’est un chiot malin, affectueux et adorable.
Ces évènements récents me mènent à envisager l’art d’être grand-père sous d’autres perspectives et à féliciter mes enfants d’être si peu prolifiques. Une tranquilité égoïste a finalement beaucoup d’avantages même si, reconnaissons-le, elle n’est intellectuellement pas satisfaisante, car les rires des enfants et les singeries de Figatel me font régulièrement fondre et sont irremplaçables.
- “A Bruxelles - elle-même déchirée par de picrocholines et pathétiques querelles linguistiques -, l’Europe fait chaque jour un peu plus étalage de son impuissance aux yeux du monde - et des Européens”. Le Monde. Ils s’en foutent, pourvu que la finance internationale, pour laquelle le traité simplifié a été fait sur mesure, en profite…
- Trains russes. Le Monde.
- Après la grèce, l’Espagne ? Eco 89.
- “Bienvenue dans la France bis”. Contre-feux.
- “Les trois racines de l’écologisme” par G. Nicaise. Le Sauvage.
- “Aujourd’hui, être ensemble, c’est picoler”. Le Monde. “Or, aujourd’hui, ces jeunes - qui ne boivent pas beaucoup lors des repas en famille -, utilisent l’alcool comme une drogue légale, pour les effets secondaires de l’ivresse. En fait, ils ont une double utilisation de l’alcool : modérée en famille et importante en groupe, à l’extérieur. Ces grands rassemblements de jeunes sont récents. Avant, c’était au sein d’une même université ou d’étudiants faisant les mêmes études. Là, ce sont des jeunes qui ne se connaissent pas”.