Après Paris, Je T’aime, Emmanuel Benbihy ouvre avec New-York, I Love You le second volet de sa série sur les villes du monde qu’il a sobrement intitulé « Villes de l’amour ». La Big Apple ne sera pas son dernier coup d’essai puisque Rio, Shanghai, Jérusalem et Mumbai devraient prochainement venir s’ajouter à la collection du producteur français.
Aujourd’hui encore, on ne serait dire si c’est notre chauvinisme à peine assumé ou la pléthore de réalisateurs remarquables qui connaissent leur métier (Gus Van Sant, les frères Coen) mais là où Paris, Je T’aime avait su être à la hauteur de son ambition en faisant de la capitale française le haut-lieu du romantisme, du charme et de la séduction, New-York, I Love You peine à réitérer son pari et faire de New-York, une « ville de l’amour ». Ce n’est pas tant l’image, soignée (un filtre devant la caméra nous plonge dans une douce atmosphère propice à l’exaltation des émotions) sinon la façon dont le thème du sentiment amoureux est abordé que l’on pourrait reprocher aux réalisateurs. Tous pourtant venus avec leur propre vision nous présentent le projet de Benbihy sous un œil américain de ce que la comédie romantique peut être : entre mièvrerie et tarte à la crème, la recette n’est pas nouvelle. Si elle fonctionne à coup-sûr de l’autre côté de l’Atlantique, elle a du mal à s’imposer dans notre vieux continent européen, et particulièrement en France. Les histoires s’enchaînent les unes aux autres sans vraiment se distinguer, à l’exception peut-être de la mise en scène d’Yvan Attal (chauvinisme décidément quand tu nous tiens !). La carte postale est assurée mais est-ce vraiment ce que l’on attend d’un film ?