jeudi 29 avril : SACEM EPINGLEE
Publié le 29 avril 2010 par Lnyoyo
Etes-vous au
courant que j’ai créé une entreprise il y a 16 mois ? Si on s’est rencontré depuis janvier 2009, alors je vous en ai certainement parlé ! Cette nouvelle activité professionnelle ne me
laisse plus beaucoup de temps pour les loisirs… à moins de considérer mon travail comme un loisir ! Grâce à un de mes fournisseurs, je suis en mesure de proposer à des commerçants des
ambiances musicales libres de droits afin qu’ils réalisent l’économie de la Sacem, la fameuse taxe sur la diffusion de musique en public. Conséquence : les contrôleurs régionaux de la Sacem
ne sont pas contents ! Pourtant, je suis à des années lumières d’atteindre le chiffre d’affaires de 763 millions d’euros, le montant total des perceptions de la Sacem en 2009. Je suis
également très loin du salaire de Bernard Miyet, patron de la Sacem… 33000 euros mensuels (je n’ai pas mis un « zéro » de trop !). La Cour des Comptes vient d’épingler pour la
7e année consécutive cette puissante organisation (non gouvernementale !)
Plus je
rencontre des commerçants, moins je comprends le mode de calcul de la Sacem. Les critères sont tellement complexes, qu’il n’existe pas un calcul rationnel ! Deux commerçants ayant la même
activité, la même superficie et le même chiffre d’affaires peuvent ne pas avoir la même redevance à régler. Les restaurateurs paient très chers (parfois jusqu’à 1000 euros l’année), tandis que
les coiffeurs s’accommodent souvent de 120 euros l’an. Et une fois cette taxe réglée, combien vont dans la poche des artistes ? C’est un grand mystère… y compris pour la Cour des Comptes. Il
semblerait que le système privilégie les « poids - lourds » que sont Hallyday, Goldman, Sardou, etc. Face au développement d’Internet et la chute des ventes physiques de musique, il
n’est plus utile de déposer sont œuvre à la Sacem : d’autres circuits plus équitables se développent ! Je rêve qu’un jour, la Sacem n’ait plus le monopole de la collecte des droits
d’auteur. De toutes façons, la Sacem n’est pas un service public, et aucune loi oblige un diffuseur à la payer.