C’est à la lumière de ces nouvelles synergies que vient la dernière publication de Mama Editions, LE CHAMANE & LE PSY. Un dialogue entre deux mondes – Laurent Huguelit et Dr Olivier Chambon (224 pages, 20 € – en librairie le 1er juin 2010)
Comment un Docteur, en l’occurrence Olivier Chambon, le psychothérapeute diplômé, peut-il s’ouvrir au chamanisme : tout simplement par une expérience sous hypnose, technique reconnue en occident, qui a fait partager au psychiatre les concepts d’énergies, esprits, couramments employés par les pratiquants du chamanisme, dont Laurent Huguelit est l’un des représentants européens les plus en vue.
Faire dialoguer un psychiatre qui enseigne à l’université de Lyon et un jeune chamane suisse pour démystifier le chamanisme tel qu’il peut se pratiquer en Europe, et évaluer l’apport de cette pratique ancestrale à l’arsenal thérapeutique en psychiatrie, tel est l’objet de ce livre iconoclaste.
Ce dialogue alerte permet de faire passer auprès d’un public non averti des idées simples : les chamanes ne sont pas tous des illuminés, qui font prendre des drogues à ceux qui viennent les voir. Non, ils ne vont pas vous entraîner dans une secte et abuser de votre crédulité. Le chamane Laurent Huguelit a bien les pieds sur terre (un chamane est là pour régler des problèmes basiques, pas pour vous expliquer le monde ou comment accéder à des paradis infinis). Il ne voit ceux qui le consultent qu’une fois ou deux, pratique au tambour, sans drogue. Il traite même, avec succès, ceux qui se sont laissé tenter par les « chamanes tours » et sont revenus « prisonniers » des plantes qu’ils ont prises sur place (Afrique, Amazonie, Mexique). Et jamais, il ne ferait concurrence à la médecine occidentale. Il agit en complément. C’est cette action complémentaire qui intéresse la psychiatrie. D’ailleurs des hôpitaux en Autriche, au Canada et dans certains États américains, accueillent des chamanes comme soignants.
Voilà donc un dialogue qui s’adresse au grand public et a aussi pour objectif de démystifier une pratique qui n’est pas sans risque, et doit donc être initiée en toute connaissance de cause. C’est l’une des forces de ce dialogue que de bien préciser le potentiel curatif, mais aussi destructeur, des techniques aboutissant aux états modifiés de la conscience.